ArsÚneLupin gentleman-cambrioleur/La perle noire. Langue; Suivre; Modifier < ArsÚne Lupin gentleman-cambrioleur. Maurice Leblanc . ArsÚne Lupin gentleman-cambrioleur. Pierre Lafitte et C ie, 1907 (p. 243-265). Le coffre-fort de Madame Imbert. Herlock SholmÚs arrive trop tard LA PERLE NOIRE. U n violent coup de sonnette réveilla la concierge du numéro 9 de
Maurice Leblanc Wikipedia Naissance 11-11-1864 DécÚs 6-11-1941 Mort il y a 81 ans à l'ùge de 77 ans Pays France Langue Francais Maurice Leblanc 1864-1941 est l'auteur de nombreux romans policiers et d'aventures, il est le créateur du célÚbre personnage d'ArsÚne Lupin, le gentleman-cambrioleur. En 1905, Pierre Lafitte, directeur du mensuel Je sais tout, lui commande une nouvelle qui s'intitulera L'Arrestation d'ArsÚne Lupin. Deux ans plus tard, ArsÚne Lupin est publié en livre. En 1912, Maurice Leblanc est reconnu par ses pairs et est décoré de la Légion d'honneur. Puis, la guerre éclate en 1914 et tous les écrivains voient leurs publications se réduire. Durant cette période de troubles, Marcel Leblanc écrit des chefsd'oeuvre comme L'ßle aux trente cercueils ou encore Le triangle d'or. DÚs 1919, les studios d'Hollywood achÚtent des droits pour porter à l'écran les aventures d'ArsÚne Lupin. Leblanc s'éteint en 1941 à l'ùge de 77 ans.
Accueil > Livres Audio > ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur, Ă©dition bilingue francais-anglais 5 histoires en français, 5 histoires en anglais ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur, Ă©dition bilingue francais-anglais 5 histoires en français, 5 histoires en anglais Lu par Philippe Colin et Paul Spera Paru le 1 avril 2022 timer ou Vous allez ĂȘtre dirigĂ© vers le site d'abonnement audio Cultura ou Vous allez ĂȘtre dirigĂ© vers le site d'abonnement audio Cultura RĂ©sumĂ© DĂ©tails CompatibilitĂ© Autres formats AmĂ©liorez votre anglais en Ă©coutant de la littĂ©rature ! C'est notre promesse, notre engagement. Retrouvez 5 aventures du plus cĂ©lĂšbre des voyous au grand cĆur, le cĂ©lĂšbre ArsĂšne Lupin. Chaque histoire est interprĂ©tĂ©e d'abord en version française, puis elle est suivie Ă chaque fois de la mĂȘme histoire interprĂ©tĂ©e en anglais L'arrestation d'ArsĂšne Lupin/The arrest of ArsĂšne Lupin ; ArsĂšne Lupin en prison/ ArsĂšne Lupin in prison ; L'Ăvasion d'ArsĂšne Lupin/The escape of ArsĂšne Lupin ; Le MystĂ©rieux voyageur/ The mysterious traveller ; Le Collier de la reine/ The Queen's necklace. C'est un plaisir de redĂ©couvrir ce texte dans une autre langue, avec une autre interprĂ©tation. ArsĂšne Lupin ? Ce Robin des Bois moderne met son intelligence, sa force physique et son sang-froid au secours de "l'innocence persĂ©cutĂ©e". C'est Ă©galement un homme Ă©lĂ©gant et sĂ©ducteur, trĂšs apprĂ©ciĂ© des femmes. Un caractĂšre Ă la fois sĂ©duisant, torturĂ© et mystĂ©rieux, lui ont assurĂ© son succĂšs. Lire plusexpand_more Titre ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur, Ă©dition bilingue francais-anglais 5 histoires en français, 5 histoires en anglais EAN 9782821112322 Ăditeur Saga Egmont French Date de parution 01/04/2022 Format MP3 Poids du fichier Inconnue Protection Aucune L'audiobook ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur, Ă©dition bilingue francais-anglais 5 histoires en français, 5 histoires en anglais est au format MP3 check_circle Cet audiobook est compatible pour une lecture sur application iOs et Android Vivlio. highlight_off Cet audiobook nâest pas compatible avec une lecture sur My Vivlio. check_circle Cet audiobook est compatible pour une lecture Ă partir de votre espace "mon compte". check_circle Cet audiobook est compatible pour une lecture sur liseuse Touch HD+ et Inkpad 3 & version logicielle V6 ou ultĂ©rieure Je crĂ©e ma liste dâenvies Vous devez ĂȘtre connectĂ©e pour pouvoir crĂ©er et sauvegarder votre liste dâenvies cancel DĂ©jĂ cliente ?Se connecter Pas encore inscrite ?Mon compte Un compte vous permettra en un clin dâoeil de commander sur notre boutique consulter et suivre vos commandes gĂ©rer vos informations personnelles accĂ©der Ă tous les e-books que vous avez achetĂ©s avoir des suggestions de lectures personnalisĂ©es Livre non trouvĂ© Oups ! 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Bienvenue parmi nos abonnĂ©s ! shopping_basketLâabonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt jâen profite !Ahet oui la fin de ME est plutĂŽt inspirĂ© de la fin du tome 4 de fondation en effet - page 10 - Topic Le coin lecture du 18-03-2015 16:59:21 sur les forums de jeuxvideo.com lupin saison 1 Ă©pisodes Vues 0 Chapitre 1 Jan. 08, 2021. Voir Film Lupin saison 1 episode 4 Gratuit en Streaming. episodes list. 1 ⊠Voir Lupin saison 1 episode 2 en ligne 1206 Views. 1-3. TĂ©lĂ©charger et Regarder Lupin Saison 1 VF Episode 2 en Streaming gratuit, Il y a 25 ans, la vie du jeune Assane Diop est bouleversĂ©e lorsque son pĂšre me... S'identifier. Mais rien ne se passe comme prĂ©vu. Chapitre 2 Jan. 08, 2021. Assane confronts commissioner Dumont, and plants a decoy to divert the police. Chapitre 2 Jan. 08, 2021. RĂ©sumĂ© Chapitre 1 Regarder Lupin Saison 1 Episode 1 Streaming VF Gratuitement. Dans le train pour Ătretat, Assane, Claire et Raoul font une mauvaise rencontre. Créée par George Kay et corĂ©alisĂ©e par Louis Leterrier et Marcela Said, "Lupin" met en scĂšne Omar Sy dans une relecture moderne... C'est le plus grand des gaffeurs, oui mais c'est un gentleman ! GuĂ©dira fait le rapprochement entre certains Ă©lĂ©ments du casse du Louvre. Cliquer Ici Pour Voir. 1 Chapitre 1 2021 2 Chapitre 2 2021 3 Chapitre 3 2021 4 Chapitre 4 2021 5 Chapitre 5 2021 Commentaires 0. 1 - 4. next episode. Lupin part 1 est maintenant disponible en streaming sur Netflix aprĂšs sa sortie le 8 janvier 2021. Autre SĂ©ries similaire Ă Lupin Gratuit. l'Ă©pisode suivant . Revue de presse Game of thrones , Orange is the new black , Prison break SĂ©ries / Drame / Epouvante-horreur. Le lien entre Hubert Pellegrini et le sort de Babakar est rĂ©vĂ©lĂ© au grand jour. next episode. Chapitre 4 Jan. 08, 2021. Chapitre 2 - 08 janvier 2021 Assane Ă©labore un scĂ©nario pour entrer en contact avec un dĂ©tenu qui peut le renseigner sur la mort de Babakar. Ăpisode 2. Chapitre 1 Jan. 08, 2021. La rĂ©daction vous recommande VIDĂO - "Sex and the City" Sarah Jessica Parker annonce une nouvelle saison Lupin saison 1 ⊠The Walking Dead. Chapitre 3 Jan. 08, 2021. SĂ©ries / ⊠Chapitre 2. Quand sort la partie 2 de Lupin ? Voir Lupin saison 1 episode 1 en streaming vf gratuit complet, tĂ©lĂ©charger Lupin saison 1 episode 1 gratuit HantĂ© par l'injustice qui a frappĂ© sa famille, Assane veut rĂ©gler ses comptes en volant un collier de diamants. Ex. Chapitre 2. Ălite. waaw vidoza uqload embed vshare ok vidlox Ă©pisode prĂ©cĂ©dent. Assane Ă©labore un scĂ©nario pour entrer en contact avec un dĂ©tenu qui peut le renseigner sur la mort de Babakar. Chapitre 1. Vikings. Nous vous prions de bien vouloir utiliser la nouvelle adresse URL Nous nous excusons pour ce dĂ©sagrĂ©ment et nous comptons sur votre soutien. 1-1. 1x1 - Chapitre 1. Know what this is about? Serie Lupin. Les fans de Post Lupin pourraient attendre longtemps que ⊠Ragnarök. Assane hatches a plot to contact Comet, an inmate who steers him to a clue about Babakar's demise. l'Ă©pisode suivant. Chapitre 1 Jan. 08, 2021. Mais rien ne se passe comme prĂ©vu. Anne Pellegrini avoue un lourd secret. DonnĂ©es Personnelles Mais rien ne se passe comme prĂ©vu. J'ai fait 10 Ă©pisodes avec Lupin, j'ai trĂšs envie de le retrouver ! liste des Ă©pisodes. Chapitre 3 Jan. 08, 2021. Lupin vf Saison 1 Episode 2 streaming vf. Mais rien ne se passe comme prĂ©vu. Avec Omar Sy,Ludivine Sagnier,Clotilde Hesme. Season OR . Lupin 1x5 Streaming VF Lupin ⊠19 votes, moyenne 4,05 de 5 Loading... 48m 2021 6 911 vues. Chapitre 2 Jan. 08, 2021. Sommaire 1 Distribution rĂ©currente 2 Ăpisodes Ăpisode 1 Le Bouchon de cristal Ăpisode 2 Victor de la brigade mondaine Ăpisode 3 Arsene Lupin contre Herlock Sholmes Ăpisode 4 L'Arrestation d'ArsĂšne ⊠Jan. 08, 2021 . Chapitre 4 Jan. 08, 2021. Regardez autant que vous voulez. Une nouvelle partie arrive bientĂŽt ! AcculĂ©, Assane envoie un message au capitaine Laugier. La Casa de Papel. 1 - 1. Grey's Anatomy. Et ce nâest pas anodin si Netflix a dĂ©cidĂ© de proposer la sĂ©rie, portĂ©e par Omar Sy, en deux temps. 1 - 2. Watchlist. Chers visiteurs, nous vous informons que votre site de streaming a changĂ© d'adresse. Chapitre 3 Jan. 08, 2021. Lupin saison 1. AjoutĂ© le 08-Jan-2021, il offre une sĂ©quence d'Ă©vĂ©nements et de situations trĂšs importantes pour une bonne comprĂ©hension de l'histoire. Assane Ă©labore un scĂ©nario pour entrer en contact avec un dĂ©tenu qui peut le renseigner sur la mort de Babakar. Dans "Lupin" avec Omar Sy, il interprĂšte Hubert Pelligrini. Westworld. Film Streaming Lupin saison 1 episode 4 cinema HD VF Gratuit. Saison 1. 1x5 - Chapitre 5. PrĂ©fĂ©rences cookies l'Ă©pisode suivant. HantĂ© par lâinjustice qui a frappĂ© sa famille, Assane veut rĂ©gler ses comptes en volant un collier de diamants. Officer Guedira connects the dots around the Louvre heist. 1 - 2. Voir la sĂ©rie Lupin Saison 1 Episode 5 en streaming VF, telecharger Lupin 1x5 Chapitre 5 streaming vostfr Regarder la serie Lupin Saison 1 Episode 5 Streaming en français et VOSTFR gratuitement sans inscription, sans compte sur HDSS. RĂ©sumĂ© Chapitre 1 Regarder Lupin Saison 1 Episode 1 En VF Gratuitement - Mme Serie Streaming. ABONNEZ-VOUS. CGU 1 - 5. Tous les Ă©pisodes de la sĂ©rie Lupin saison 1 Ăpisode 5. Jan. 08, 2021. HantĂ© par l'injustice qui a frappĂ© sa famille, Assane veut rĂ©gler ses comptes en volant un collier de diamants. Returning Series 5 Episodes 19 votes, moyenne 4,05 de 5 Loading... 48m 2021 6 879 vues. Next Episode airs 2021 Chapter 6. ©AlloCinĂ©, Retrouvez tous les horaires et infos de votre cinĂ©ma sur le numĂ©ro AlloCinĂ© 0 892 892 892 0,34âŹ/minute, Il y a 25 ans, la vie du jeune Assane Diop est bouleversĂ©e lorsque son pĂšre meurt aprĂšs avoir Ă©tĂ© accusĂ© d'un crime qu'il n'a pas commis. voir serie Lupin Saison 1 Episode 1 streaming. liste des Ă©pisodes. Mais rien ne se ⊠Regarder Lupin - Saison 1 En Streaming. Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le ⊠Politique de cookies Year 2021. Lupin - Season 1 - 5 Episodes. Lupin les erreurs et faux raccords dans la sĂ©rie Netflix avec Omar Sy. Regarder en streaming l'Ă©pisode 26 saison 1 de la sĂ©rie Les contes de Lupin sur France 5 - revoir tous les Ă©pisodes en streaming sur Chapitre ⊠Lupin sur Netflix la partie 2 diffusĂ©e cet Ă©tĂ©. Regarder sĂ©rie Lupin Saison 1 Episode 3 en streaming complet gratuit et en français VF Origine USA Date de sortie 2021â Genre Action, Crime, Drama, Mystery Acteurs Omar Sy, Vincent Londez, Antoine Gouy, Soufiane Guerrab, Clotilde Hesme, HervĂ© Pierre, Ludivine Sagnier, Etan Simon, Shirine Boutella, Johann Dionnet Langue original French IMDB Rating 7,7 Synopsis Voir la sĂ©rie Lupin Saison 1 ⊠Chapitre 1 Jan. 08, 2021. HD 1080 Francais. 1x4 - Chapitre 4. Rejoingez la communautĂ© Frstream Qu'est-ce que propose le site sĂ©rie streaming Cpasmieux ? Dans le train pour Ătretat, Assane, Claire et Raoul font une mauvaise rencontre. Ăpisode 1. En mars 2020, le tournage a Ă©tĂ© interrompue suite Ă lâannonce du premier confinement, et câest seulement en septembre 2020 que la production a pu reprendre. La saison 1 contenant 10 Ă©pisodes, vous avez probablement remarquĂ© que Netflix a fait le choix de scinder la saison en 2 parties. Chapitre 1. Jan. 08, 2021 . voir serie Lupin Saison 1 Episode 3 streaming. Lupin 2021â Episode List. 1-2. ⊠Mais rien ne se passe comme prĂ©vu. CrĂ©ateurs George Kay. Anne Pellegrini avoue un lourd secret. 1-1. 1-4. Current Episode aired 8 Jan. 2021 Chapter 5. Season 1 5 Ep. 1 - 3. DĂ©couvrez les 10 Ă©pisodes de la saison 1 de la sĂ©rie Lupin. Lupin saison 1. 1-4. Jan. 08, 2021. SĂ©ries / Drame / MĂ©dical. Annuler la rĂ©ponse . Cela signifie que, comme la partie 1, la partie 2 de Lupin comportera Ă©galement cinq Ă©pisodes lorsqu'elle arrivera finalement sur Netflix. Assane Ă©labore un scĂ©nario pour entrer en contact avec un dĂ©tenu qui peut le renseigner sur la mort de Babakar. Shared1 Facebook Twitter. Years after a tragic injustice involving his father, Assane seeks to settle a score, and a debt, by stealing a diamond necklace. Assane interroge le commissaire Dumont et utilise un stratagĂšme pour Ă©carter la police. Chapitre 5 ⊠Everything Coming to Netflix in January 2021. While on his way to Etretat with Claire and Raoul, Assane encounters an unwelcome figure. 1-5. La saison 1 de Lupin comprendra 10 Ă©pisodes au total lorsque les deux parties 1 et 2 seront publiĂ©es. 2. Nom * E-mail * Site web. Assane Ă©labore un scĂ©nario pour entrer en contact avec un dĂ©tenu qui peut le renseigner sur la mort de Babakar. 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Cela est probablement dĂ» au retard que Netflix a pris quand le tournage a dĂ» ĂȘtre interrompu lors du premier confinement et qui nâa pu reprendre uniquement le 20 juillet. Chapitre 3 Jan. 08, 2021. Lupin sur Netflix qui est HervĂ© Pierre, le mĂ©chant de la sĂ©rie ? SĂ©ries les plus populaires. While on his way to Etretat with Claire and Raoul, Assane encounters an unwelcome figure. liste des Ă©pisodes. l'Ă©pisode suivant. d'aprĂšs le roman de Maurice Leblanc . 1 - 4. l'Ă©pisode suivant. Pour Ă©crire un commentaire, identifiez-vous, Faux Raccord N°326 - Les gaffes et erreurs de Lupin, Lupin dans la bibliothĂšque de Ludivine Sagnier et Shirine Boutella, Lupin - saison 1 BONUS VF "La crĂ©ation de Lupin", Lupin sur Netflix un premier teaser pour la partie 2 diffusĂ©e cet Ă©tĂ©. La premiĂšre partie de cette saison est diffusĂ©e dĂšs le 8 janvier 2021. The Walking Dead. Lupin vf Saison 1 Episode 1 streaming vf. Ăpisode 4. Assane interroge le commissaire Dumont et utilise un stratagĂšme pour Ă©carter la police. Lupin 1x2 ⊠Be the first one to add a plot. WandaVision. voir sĂ©rie lupin saison 1 streaming Les Ă©pisodes de la saison 1 de lupin lupin saison 1 vf et vostfr lupin saison 1 en streaming lupin saison 1 HD qualit Ă© lupin saison 1 en francais lupin saison 1 streaming VOSTFR telecharger la sĂ©rie lupin saison 1. format_list_bulletedSĂ©ries populaires 1. Voir Film Lupin saison 1 episode 2 Gratuit en Streaming. Chapitre 2 Jan. 08, 2021. Sign In. Omar Sy et Ludivine Sagnier sont Ă l'affiche de cette sĂ©rie rĂ©alisĂ©e par ⊠Commentaire. All Titles TV Episodes Celebs Companies Keywords; Advanced Search. La premiĂšre saison de Lupin est divisĂ©e en deux parties de 5 Ă©pisodes chacune. KeywordsLupin Saison 1 Episode 2 HD Lupin Saison 1 Episode 2 Series Streaming Lupin Saison 1 Episode 2 VOSTFR Regarder Lupin Saison 1 ⊠Elle se compose de cinq Ă©pisodes 08/01/2021 5 Ăpisodes. ⊠Origine France, Date de sortie 2021 Genre Drame, Policier, SĂ©ries VF Acteurs Omar Sy, Vincent Londez, HervĂ© Pierre, Nicole Garcia RĂ©sumĂ© de la sĂ©rie lupin streaming, Il y a 25 ans, la vie du jeune Assane Diop est bouleversĂ©e lorsque son pĂšre meurt aprĂšs avoir Ă©tĂ© accusĂ© d'un crime qu'il n'a pas commis. Game of thrones, Orange is the new black, Prison break, Contact 1 - ⊠Le lien entre Hubert Pellegrini et le sort de Babakar est rĂ©vĂ©lĂ© au grand jour. Voir la sĂ©rie Lupin Saison 1 Episode 2 en streaming VF, telecharger Lupin 1x2 Chapitre 2 streaming vostfr Regarder la serie Lupin Saison 1 Episode 2 Streaming en français et VOSTFR gratuitement sans inscription, sans compte sur HDSS. Voir Lupin saison 1 episode 3 en streaming vf gratuit complet, tĂ©lĂ©charger Lupin saison 1 episode 3 gratuit Assane interroge le commissaire Dumont et utilise un stratagĂšme pour Ă©carter la police. HantĂ© par lâinjustice qui a frappĂ© sa famille, Assane veut rĂ©gler ses comptes en volant un collier de diamants. Le lien entre Hubert Pellegrini et le sort de Babakar est rĂ©vĂ©lĂ© Assane Ă©labore un scĂ©nario pour entrer en contact avec un dĂ©tenu qui peut le renseigner sur la mort de Babakar. Lupin Saison 1 Episode 2. Le rĂŽle des acteurs est impressionant. Ce retard pourrait donc ⊠In a bind, Assane sends a message to Captain Laugier. Cliquer Ici Pour Voir. PublicitĂ© liste des Ă©pisodes. Anne Pellegrini avoue un lourd secret. Recrutement Episode Title Chapitre 2. In a bind, Assane sends a message to Captain Laugier. 2021 13+ 1 saison SĂ©ries d'intrigue. episodes list. Aujourdâhui, Assane va s'inspirer de son hĂ©ros, ArsĂšne Lupin - Gentleman Cambrioleur, pour le vengerâŠ. Chronologie Saison 2 modifier Cet article contient la liste des Ă©pisodes de la premiĂšre saison de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e française ArsĂšne Lupin 1971-1974. Chapitre 3. Chapitre 4 Jan. 08, 2021. InspirĂ© par les aventures d'ArsĂšne Lupin, le gentleman cambrioleur Assane Diop dĂ©cide de venger son pĂšre d'une terrible injustice. Ne manquez pas l'ocassion de regarder le streaming vf-vostfr de l'Ă©pisode 4 de la sĂ©rie lupin en illimitĂ©, ⊠Les services AlloCinĂ© Voir Lupin saison 1 episode 4 en ligne 1052 Views. Anne Pellegrini comes clean about her past. Michel & Michel dĂ©cryptent la sĂ©rie Netflix. HD 1080 Francais. 1 - 1. Lupin saison 1 ⊠Chapitre 4 Jan. 08, 2021. AcculĂ©, Assane envoie un message au capitaine Laugier. Remarque Cette page donne la possibilitĂ© de voir le plus marquant Ă©pisode 4 streaming VF de la saison 1 de la sĂ©rie lupin. Lupin SĂ©rie Revenir Ă la liste des saisons Saison 1. Voir la sĂ©rie Lupin Saison 1 Episode 1 en streaming VF, telecharger la sĂ©rie Lupin 1x1 Chapitre 1 streaming vostfr Gratuit. Une date pour la partie 2 de Lupin? Air Date 2021-01-08. Regarder la sĂ©rie lupin Saison 1 gratuit en streaming vf et vostfr. Regarder Serie Lupin S 1 x Ep 2. Voici quelques lignes concernant le rĂ©sumĂ© de la sĂ©rie Lupin Saison 1 Episode 1 Streaming HantĂ© par l'injustice qui a frappĂ© sa famille, Assane veut rĂ©gler ses comptes en volant un collier de diamants. 3. Action; Arts Martiaux; Aventure; Biopic; ComĂ©die; ComĂ©die Dramatique; Drame; Epouvante-horreur; Espionnage; Fantastique; Guerre; Historique; Judiciaire; MĂ©dical; Policier; Romance; ⊠Assane sollicite l'aide d'une journaliste pour rĂ©unir des preuves contre Hubert. Lupin Saison 1 Episode 1 Streaming VF. Vikings. Assane enlists the help of Journalist Fabienne Beriot to retrieve incriminating evidence on Hubert Pellegrini. Regardez le teaser "Lupin - saison 1 Teaser VF" de la sĂ©rie Lupin - Saison 1 sur AlloCinĂ© AlloCinĂ© Ex. However, the heist takes an unexpected turn. Tout d'abord la sĂ©rie Lupin a Ă©tĂ© diffusĂ©e en 2021 dans la catĂ©gorie Crime Drame MystĂšre, jusqu'Ă prĂ©sent la sĂ©rie a eu Votes sur grande chose Ă propos de cette sĂ©rie Lupin » est la façon dont les crĂ©ateurs ont conservĂ© les fondements du concept original tout en reconcevant le tout Ă partir de rien ⊠1x3 - Chapitre 3. Ăpisode 3. Views 806. Emergence. Anne Pellegrini avoue un lourd secret. Anne Pellegrini ⊠Chapitre 1 - 08 janvier 2021 HantĂ© par l'injustice qui a frappĂ© sa famille, Assane veut rĂ©gler ses comptes en volant un collier de diamants. Lupin sur Netflix et aux Ătats-Unis, on en pense quoi de la sĂ©rie avec Omar Sy ? Qui sommes-nous Hubert Pellegrini's connection to Babakar's fate is revealed. waaw vidoza uqload embed vshare ok vidlox Ă©pisode prĂ©cĂ©dent. S'inscrire S'identifier Accueil; Liste Des SĂ©ries; SĂ©ries par genre. Words With Friends, High On Life Piano, Balance Ton Quoi, Santiano Les Marins D'iroise, De L'autre CĂŽtĂ© Du Miroir Livre, Budafoki Mte Vs Ferencvarosi Prediction, Sac Poubelle Jaune 30l, Luuk De Jong, Poid Lourd Benne Occasion, MauriceLeblanc Ăcrivain français . NĂ© en 1864 Ă Rouen . DĂ©cĂ©dĂ© en 1941 Ă Perpignan . Quelques-unes de ses Ćuvres : ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur (1907), recueil de nouvelles . ArsĂšne Lupin contre Herlock SholmĂšs (1908), recueil de deux nouvelles . LâAiguille creuse (1909), roman . Maurice Leblanc est nĂ© Ă Rouen en 1864 et sâest Ă©teint en 1941. ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleurPublished on Jan 15, 2013ArsĂšne Lupin est un personnage impertinent qui cambriole les maisons des nobles et des bourgeois. Personne ne sait vraiment comment il est, parce quâi... ELI Publishing LEBLANCMaurice, ArsĂšne Lupin : Gentleman Cambrioleur, Ăd. Hachette Romans, 2021, 288p. Mon avis : « Une lecture en demi-teinte mais je suis tout de mĂȘme ravie dâavoir dĂ©couvert ce recueil Ă©crit il y a plus de 100 ans » Jâai eu lâoccasion de lire « ArsĂšne Lupin : Gentleman Cambrioleur » grĂące Ă Netgalley et Hachette Romans, que je remercie
LE SEPTDE CĆUR Une question se pose, et elle me fut souvent posĂ©e â Comment ai-je connu ArsĂšne Lupin ? Personne ne doute que je le connaisse. Les dĂ©tails que jâaccumule sur cet homme dĂ©concertant, les faits irrĂ©futables que jâexpose, les preuves nouvelles que jâapporte, lâinterprĂ©tation que je donne de certains actes dont on nâavait vu que les manifestations extĂ©rieures sans en pĂ©nĂ©trer les raisons secrĂštes ni le mĂ©canisme invisible, tout cela prouve bien, sinon une intimitĂ©, que lâexistence mĂȘme de Lupin rendrait impossible, du moins des relations amicales et des confidences suivies. Mais comment lâai-je connu ? DâoĂč me vient la faveur dâĂȘtre son historiographe ? Pourquoi moi et pas un autre ? La rĂ©ponse est facile le hasard seul a prĂ©sidĂ© Ă un choix oĂč mon mĂ©rite nâentre pour rien. Câest le hasard qui mâa mis sur sa route. Câest par hasard que jâai Ă©tĂ© mĂȘlĂ© Ă lâune de ses plus Ă©tranges et de ses plus mystĂ©rieuses aventures, par hasard enfin que je fus acteur dans un drame dont il fut le merveilleux metteur en scĂšne, drame obscur et complexe, hĂ©rissĂ© de telles pĂ©ripĂ©ties que jâĂ©prouve un certain embarras au moment dâen entreprendre le rĂ©cit. Le premier acte se passe au cours de cette fameuse nuit du 22 au 23 juin dont on a tant parlĂ©. Et, pour ma part, disons-le tout de suite, jâattribue la conduite assez anormale que je tins en lâoccasion, Ă lâĂ©tat dâesprit trĂšs spĂ©cial oĂč je me trouvais en rentrant chez moi. Nous avions dĂźnĂ© entre amis au restaurant de la Cascade, et, toute la soirĂ©e, tandis que nous fumions et que lâorchestre de tziganes jouait des valses mĂ©lancoliques, nous nâavions parlĂ© que de crimes et de vols, dâintrigues effrayantes et tĂ©nĂ©breuses. Câest toujours lĂ une mauvaise prĂ©paration au sommeil. Les Saint-Martin sâen allĂšrent en automobile. Jean Daspry, â ce charmant et insouciant Daspry qui devait, six mois aprĂšs, se faire tuer de façon si tragique sur la frontiĂšre du Maroc, â Jean Daspry et moi nous revĂźnmes Ă pied par la nuit obscure et chaude. Quand nous fĂ»mes arrivĂ©s devant le petit hĂŽtel que jâhabitais depuis un an Ă Neuilly, sur le boulevard Maillot, il me dit â Vous nâavez jamais peur ? â Quelle idĂ©e ! â Dame, ce pavillon est tellement isolĂ© ! pas de voisins⊠des terrains vagues⊠Vrai, je ne suis pas poltron, et cependant⊠â Eh bien, vous ĂȘtes gai, vous ! â Oh ! je dis cela comme je dirais autre chose. Les Saint-Martin mâont impressionnĂ© avec leurs histoires de brigands. Mâayant serrĂ© la main il sâĂ©loigna. Je pris ma clef et jâouvris. â Allons ! bon, murmurai-je, Antoine a oubliĂ© de mâallumer une bougie. Et soudain je me rappelai Antoine Ă©tait absent, je lui avais donnĂ© congĂ©. Tout de suite lâombre et le silence me furent dĂ©sagrĂ©ables. Je montai jusquâĂ ma chambre Ă tĂątons, le plus vite possible, et, aussitĂŽt, contrairement Ă mon habitude, je tournai la clef et poussai le verrou. La flamme de la bougie me rendit mon sang-froid. Pourtant jâeus soin de tirer mon revolver de sa gaine, un gros revolver Ă longue portĂ©e, et je le posai Ă cĂŽtĂ© de mon lit. Cette prĂ©caution acheva de me rassurer. Je me couchai et, comme Ă lâordinaire, pour mâendormir, je pris sur la table de nuit le livre qui mây attendait chaque soir. Je fus trĂšs Ă©tonnĂ©. Ă la place du coupe-papier dont je lâavais marquĂ© la veille, se trouvait une enveloppe, cachetĂ©e de cinq cachets de cire rouge. Je la saisis vivement. Elle portait comme adresse mon nom et mon prĂ©nom, accompagnĂ©s de cette mention Urgente ». Une lettre ! une lettre Ă mon nom ! qui pouvait lâavoir mise Ă cet endroit ? Un peu nerveux, je dĂ©chirai lâenveloppe, et je lus Ă partir du moment oĂč vous aurez ouvert cette lettre, quoi quâil arrive, quoi que vous entendiez, ne bougez plus, ne faites pas un geste, ne jetez pas un cri. Sinon, vous ĂȘtes perdu. » Moi non plus je ne suis pas un poltron, et, tout aussi bien quâun autre, je sais me tenir en face du danger rĂ©el, ou sourire des pĂ©rils chimĂ©riques dont sâeffare notre imagination. Mais, je le rĂ©pĂšte, jâĂ©tais dans une situation dâesprit anormale, plus facilement impressionnable, les nerfs Ă fleur de peau. Et dâailleurs, nây avait-il pas dans tout cela quelque chose de troublant et dâinexplicable qui eĂ»t Ă©branlĂ© lâĂąme du plus intrĂ©pide ? Mes doigts serraient fiĂ©vreusement la feuille de papier, et mes yeux relisaient sans cesse les phrases menaçantes⊠Ne faites pas un geste⊠ne jetez pas un cri⊠sinon, vous ĂȘtes perdu⊠» Allons donc ! pensai-je, câest quelque plaisanterie, une farce imbĂ©cile. Je fus sur le point de rire, mĂȘme je voulus rire Ă haute voix. Qui mâen empĂȘcha ? Quelle crainte indĂ©cise me comprima la gorge ? Du moins je soufflerais la bougie. Non, je ne pus la souffler. Pas un geste, ou vous ĂȘtes perdu », Ă©tait-il Ă©crit. Mais pourquoi lutter contre ces sortes dâautosuggestions plus impĂ©rieuses souvent que les faits les plus prĂ©cis ? Il nây avait quâĂ fermer les yeux. Je fermai les yeux. Au mĂȘme moment, un bruit lĂ©ger passa dans le silence, puis des craquements. Et cela provenait, me sembla-t-il, dâune grande salle voisine oĂč jâavais installĂ© mon cabinet de travail et dont je nâĂ©tais sĂ©parĂ© que par lâantichambre. Lâapproche dâun danger rĂ©el me surexcita, et jâeus la sensation que jâallais me lever, saisir mon revolver et me prĂ©cipiter dans cette salle. Je ne me levai point en face de moi, un des rideaux de la fenĂȘtre de gauche avait remuĂ©. Le doute nâĂ©tait pas possible il avait remuĂ©. Il remuait encore ! Et je vis â oh ! je vis cela distinctement â quâil y avait entre les rideaux et la fenĂȘtre, dans cet espace trop Ă©troit, une forme humaine dont lâĂ©paisseur empĂȘchait lâĂ©toffe de tomber droit. Et lâĂȘtre aussi me voyait, il Ă©tait certain quâil me voyait Ă travers les mailles trĂšs larges de lâĂ©toffe. Alors je compris tout. Tandis que les autres emportaient leur butin, sa mission Ă lui consistait Ă me tenir en respect. Me lever ? Saisir un revolver ? Impossible⊠il Ă©tait lĂ ! au moindre geste, au moindre cri, jâĂ©tais perdu. Un coup violent secoua la maison, suivi de petits coups groupĂ©s par deux ou trois, comme ceux dâun marteau qui frappe sur des pointes et qui rebondit. Ou du moins voilĂ ce que jâimaginais, dans la confusion de mon cerveau. Et dâautres bruits sâentrecroisĂšrent, un vĂ©ritable vacarme qui prouvait que lâon ne se gĂȘnait point, et que lâon agissait en toute sĂ©curitĂ©. On avait raison je ne bougeai pas. Fut-ce lĂąchetĂ© ? Non, anĂ©antissement plutĂŽt, impuissance totale Ă mouvoir un seul de mes membres. Sagesse Ă©galement, car enfin pourquoi lutter ? DerriĂšre cet homme, il y en avait dix autres qui viendraient Ă son appel. Allais-je risquer ma vie pour sauver quelques tapisseries et quelques bibelots ? Et toute la nuit ce supplice dura. Supplice intolĂ©rable, angoisse terrible ! Le bruit sâĂ©tait interrompu, mais je ne cessais dâattendre quâil recommençùt. Et lâhomme ! lâhomme qui me surveillait, lâarme Ă la main ! Mon regard effrayĂ© ne le quittait pas. Et mon cĆur battait ! et de la sueur ruisselait de mon front et de tout mon corps ! Et tout Ă coup un bien-ĂȘtre inexprimable mâenvahit une voiture de laitier dont je connaissais bien le roulement, passa sur le boulevard, et jâeus en mĂȘme temps lâimpression que lâaube se glissait entre les persiennes closes et quâun peu de jour dehors se mĂȘlait Ă lâombre. Et le jour pĂ©nĂ©tra dans la chambre. Et dâautres voitures passĂšrent. Et tous les fantĂŽmes de la nuit sâĂ©vanouirent. Alors je sortis un bras du lit, lentement, sournoisement. En face rien ne remua. Je marquai des yeux le pli du rideau, lâendroit prĂ©cis oĂč il fallait viser, je fis le compte exact des mouvements que je devais exĂ©cuter, et, rapidement, jâempoignai mon revolver et je tirai. Je sautai hors du lit avec un cri de dĂ©livrance, et je bondis sur le rideau. LâĂ©toffe Ă©tait percĂ©e, la vitre Ă©tait percĂ©e. Quant Ă lâhomme, je nâavais pu lâatteindre⊠pour cette bonne raison quâil nây avait personne. Personne ! Ainsi, toute la nuit, jâavais Ă©tĂ© hypnotisĂ© par un pli de rideau ! Et pendant ce temps, des malfaiteurs⊠Rageusement, dâun Ă©lan que rien nâeĂ»t arrĂȘtĂ©, je tournai la clef dans la serrure, jâouvris ma porte, je traversai lâantichambre, jâouvris une autre porte, et je me ruai dans la salle. Mais une stupeur me cloua sur le seuil, haletant, abasourdi, plus Ă©tonnĂ© encore que je ne lâavais Ă©tĂ© de lâabsence de lâhomme rien nâavait disparu. Toutes les choses que je supposais enlevĂ©es, meubles, tableaux, vieux velours et vieilles soies, toutes ces choses Ă©taient Ă leur place ! Spectacle incomprĂ©hensible ! Je nâen croyais pas mes yeux ! Pourtant ce vacarme, ces bruits de dĂ©mĂ©nagement⊠Je fis le tour de la piĂšce, jâinspectai les murs, je dressai lâinventaire de tous ces objets que je connaissais si bien. Rien ne manquait ! Et ce qui me dĂ©concertait le plus, câest que rien non plus ne rĂ©vĂ©lait le passage des malfaiteurs, aucun indice, pas une chaise dĂ©rangĂ©e, pas une trace de pas. â Voyons, voyons, me disais-je en me prenant la tĂȘte Ă deux mains, je ne suis pourtant pas un fou ! Jâai bien entendu !⊠Pouce par pouce, avec les procĂ©dĂ©s dâinvestigation les plus minutieux, jâexaminai la salle. Ce fut en vain. Ou plutĂŽt⊠mais pouvais-je considĂ©rer cela comme une dĂ©couverte ? Sous un petit tapis persan, jetĂ© sur le parquet, je ramassai une carte, une carte Ă jouer. CâĂ©tait un sept de cĆur, pareil Ă tous les sept de cĆur des jeux de cartes français, mais qui retint mon attention par un dĂ©tail assez curieux. La pointe extrĂȘme de chacune des sept marques rouges en forme de cĆur, Ă©tait percĂ©e dâun trou, le trou rond et rĂ©gulier quâeĂ»t pratiquĂ© lâextrĂ©mitĂ© dâun poinçon. VoilĂ tout. Une carte et une lettre trouvĂ©e dans un livre. En dehors de cela, rien. Ătait-ce assez pour affirmer que je nâavais pas Ă©tĂ© le jouet dâun rĂȘve ? â Toute la journĂ©e, je poursuivis mes recherches dans le salon. CâĂ©tait une grande piĂšce en disproportion avec lâexiguĂŻtĂ© de lâhĂŽtel, et dont lâornementation attestait le goĂ»t bizarre de celui qui lâavait conçue. Le parquet Ă©tait fait dâune mosaĂŻque de petites pierres multicolores, formant de larges dessins symĂ©triques. La mĂȘme mosaĂŻque recouvrait les murs, disposĂ©e en panneaux, allĂ©gories pompĂ©iennes, compositions bizantines, fresque du moyen Ăąge. Un Bacchus enfourchait un tonneau. Un empereur couronnĂ© dâor, Ă barbe fleurie, tenait un glaive dans sa main droite. Tout en haut, un peu Ă la façon dâun atelier, se dĂ©coupait lâunique et vaste fenĂȘtre. Cette fenĂȘtre Ă©tant toujours ouverte la nuit, il Ă©tait probable que les hommes avaient passĂ© par lĂ , Ă lâaide dâune Ă©chelle. Mais, ici encore, aucune certitude. Les montants de lâĂ©chelle eussent dĂ» laisser des traces sur le sol battu de la cour il nây en avait point. Lâherbe du terrain vague qui entourait lâhĂŽtel aurait dĂ» ĂȘtre fraĂźchement foulĂ©e elle ne lâĂ©tait pas. Jâavoue que je nâeus point lâidĂ©e de mâadresser Ă la police, tellement les faits quâil mâeĂ»t fallu exposer Ă©taient inconsistants et absurdes. On se fĂ»t moquĂ© de moi. Mais, le surlendemain, câĂ©tait mon jour de chronique au Gil Blas, oĂč jâĂ©crivais alors. ObsĂ©dĂ© par mon aventure, je la racontai tout au long. Lâarticle ne passa pas inaperçu, mais je vis bien quâon ne le prenait guĂšre au sĂ©rieux, et quâon le considĂ©rait plutĂŽt comme une fantaisie que comme une histoire rĂ©elle. Les Saint-Martin me raillĂšrent. Daspry, cependant, qui ne manquait pas dâune certaine compĂ©tence en ces matiĂšres, vint me voir, se fit expliquer lâaffaire et lâĂ©tudia⊠sans plus de succĂšs dâailleurs. Or, un des matins suivants, le timbre de la grille rĂ©sonna, et Antoine vint mâavertir quâun monsieur dĂ©sirait me parler. Il nâavait pas voulu donner son nom. Je le priai de monter. CâĂ©tait un homme dâune quarantaine dâannĂ©es, trĂšs brun, de visage Ă©nergique, et dont les habits propres, mais usĂ©s, annonçaient un souci dâĂ©lĂ©gance qui contrastait avec ses façons plutĂŽt vulgaires. Sans prĂ©ambule, il me dit â dâune voix Ă©raillĂ©e, avec des accents qui me confirmĂšrent la situation sociale de lâindividu â Monsieur, en voyage, dans un cafĂ©, le Gil Blas mâest tombĂ© sous les yeux. Jâai lu votre article. Il mâa intĂ©ressé⊠beaucoup. â Je vous remercie. â Et je suis revenu. â Ah ! â Oui, pour vous parler. Tous les faits que vous avez racontĂ©s sont-ils exacts ? â Absolument exacts. â Il nâen est pas un seul qui soit de votre invention ? â Pas un seul. â En ce cas jâaurais peut-ĂȘtre des renseignements Ă vous fournir. â Je vous Ă©coute. â Non. â Comment, non ? â Avant de parler, il faut que je vĂ©rifie sâils sont justes. â Et pour les vĂ©rifier ? â Il faut que je reste seul dans cette piĂšce. Je le regardai avec surprise. â Je ne vois pas trĂšs bien⊠â Câest une idĂ©e que jâai eue en lisant votre article. Certains dĂ©tails Ă©tablissent une coĂŻncidence vraiment extraordinaire avec une autre aventure que le hasard mâa rĂ©vĂ©lĂ©e. Si je me suis trompĂ©, il est prĂ©fĂ©rable que je garde le silence. Et lâunique moyen de le savoir, câest que je reste seul⊠Quây avait-il sous cette proposition ? Plus tard je me suis rappelĂ© quâen la formulant lâhomme avait un air inquiet, une expression de physionomie anxieuse. Mais, sur le moment, bien quâun peu Ă©tonnĂ©, je ne trouvai rien de particuliĂšrement anormal Ă sa demande. Et puis une telle curiositĂ© me stimulait ! Je rĂ©pondis â Soit. Combien vous faut-il de temps ? â Oh ! trois minutes, pas davantage. Dâici trois minutes, je vous rejoindrai. Je sortis de la piĂšce. En bas, je tirai ma montre. Une minute sâĂ©coula. Deux minutes⊠Pourquoi donc me sentais-je oppressĂ© ? Pourquoi ces instants me paraissaient-ils plus solennels que dâautres ? Deux minutes et demie⊠Deux minutes trois quarts⊠Et soudain un coup de feu retentit. En quelques enjambĂ©es jâescaladai les marches et jâentrai. Un cri dâhorreur mâĂ©chappa. Au milieu de la salle lâhomme gisait, immobile, couchĂ© sur le cĂŽtĂ© gauche. Du sang coulait de son crĂąne, mĂȘlĂ© Ă des dĂ©bris de cervelle. PrĂšs de son poing, un revolver, tout fumant. Une convulsion lâagita, et ce fut tout. Mais plus encore que ce spectacle effroyable, quelque chose me frappa, quelque chose qui fit que je nâappelai pas au secours tout de suite, et que je ne me jetai point Ă genoux pour voir si lâhomme respirait. Ă deux pas de lui, par terre, il y avait un sept de cĆur ! Je le ramassai. Les sept extrĂ©mitĂ©s des sept marques rouges Ă©taient percĂ©es dâun trou⊠â Une demi-heure aprĂšs, le commissaire de police de Neuilly arrivait, puis le mĂ©decin lĂ©giste, puis le chef de la SĂ»retĂ©, M. Dudouis. Je mâĂ©tais bien gardĂ© de toucher au cadavre. Rien ne put fausser les premiĂšres constatations. Elles furent brĂšves, dâautant plus brĂšves que tout dâabord on ne dĂ©couvrit rien, ou peu de chose. Dans les poches du mort aucun papier, sur ses vĂȘtements aucun nom, sur son linge aucune initiale. Somme toute, pas un indice capable dâĂ©tablir son identitĂ©. Et dans la salle le mĂȘme ordre quâauparavant. Les meubles nâavaient pas Ă©tĂ© dĂ©rangĂ©s, et les objets avaient gardĂ© leur ancienne position. Pourtant cet homme nâĂ©tait pas venu chez moi dans lâunique intention de se tuer, et parce quâil jugeait que mon domicile convenait mieux que tout autre Ă son suicide ! Il fallait quâun motif lâeĂ»t dĂ©terminĂ© Ă cet acte de dĂ©sespoir, et que ce motif lui-mĂȘme rĂ©sultĂąt dâun fait nouveau, constatĂ© par lui au cours des trois minutes quâil avait passĂ©es seul. Quel fait ? Quâavait-il vu ? Quâavait-il surpris ? Quel secret Ă©pouvantable avait-il pĂ©nĂ©trĂ© ? Aucune supposition nâĂ©tait permise. Mais, au dernier moment, un incident se produisit qui nous parut dâun intĂ©rĂȘt considĂ©rable. Comme deux agents se baissaient pour soulever le cadavre et lâemporter sur un brancard, ils sâaperçurent que la main gauche, fermĂ©e jusquâalors et crispĂ©e, sâĂ©tait dĂ©tendue, et quâune carte de visite, toute froissĂ©e, sâen Ă©chappait. Cette carte portait Georges Andermatt, rue de Berry, 37. Quâest-ce que cela signifiait ? Georges Andermatt Ă©tait un gros banquier de Paris, fondateur et prĂ©sident de ce Comptoir des mĂ©taux qui a donnĂ© une telle impulsion aux industries mĂ©tallurgiques de France. Il menait grand train, possĂ©dant mail-coach, automobiles, Ă©curie de course. Ses rĂ©unions Ă©taient trĂšs suivies et lâon citait Mme Andermatt pour sa grĂące et pour sa beautĂ©. â Serait-ce le nom du mort ? murmurai-je. Le chef de la SĂ»retĂ© se pencha. â Ce nâest pas lui. M. Andermatt est un homme pĂąle et un peu grisonnant. â Mais alors pourquoi cette carte ? â Vous avez le tĂ©lĂ©phone, Monsieur ? â Oui, dans le vestibule. Si vous voulez bien mâaccompagner. Il chercha dans lâannuaire et demanda le â M. Andermatt est-il chez lui ? â Veuillez lui dire que M. Dudouis le prie de venir en toute hĂąte au 102 du boulevard Maillot. Câest urgent. Vingt minutes plus tard, M. Andermatt descendait de son automobile. On lui exposa les raisons qui nĂ©cessitaient son intervention, puis on le mena devant le cadavre. Il eut une seconde dâĂ©motion qui contracta son visage, et prononça Ă voix basse, comme sâil parlait malgrĂ© lui â Ătienne Varin. â Vous le connaissiez ? â Non⊠ou du moins oui⊠mais de vue seulement. Son frĂšre⊠â Il a un frĂšre ? â Oui, Alfred Varin⊠Son frĂšre est venu autrefois me solliciter⊠je ne sais plus Ă quel propos⊠â OĂč demeure-t-il ? â Les deux frĂšres demeuraient ensemble⊠rue de Provence, je crois. â Et vous ne soupçonnez pas la raison pour laquelle celui-ci sâest tuĂ© ? â Nullement. â Cependant cette carte quâil tenait dans sa main ?⊠Votre carte avec votre adresse ! â Je nây comprends rien. Ce nâest lĂ Ă©videmment quâun hasard que lâinstruction nous expliquera. Un hasard en tout cas bien curieux, pensai-je et je sentis que nous Ă©prouvions tous la mĂȘme impression. Cette impression, je la retrouvai dans les journaux du lendemain, et chez tous ceux de mes amis avec qui je mâentretins de lâaventure. Au milieu des mystĂšres qui la compliquaient, aprĂšs la double dĂ©couverte, si dĂ©concertante, de ce sept de cĆur sept fois percĂ©, aprĂšs les deux Ă©vĂ©nements aussi Ă©nigmatiques lâun que lâautre dont ma demeure avait Ă©tĂ© le théùtre, cette carte de visite semblait enfin promettre un peu de lumiĂšre. Par elle on arriverait Ă la vĂ©ritĂ©. Mais, contrairement aux prĂ©visions, M. Andermatt ne fournit aucune indication. â Jâai dit ce que je savais, rĂ©pĂ©tait-il. Que veut-on de plus ? Je suis le premier stupĂ©fait que cette carte ait Ă©tĂ© trouvĂ©e lĂ , et jâattends comme tout le monde que ce point soit Ă©clairci. Il ne le fut pas. LâenquĂȘte Ă©tablit que les frĂšres Varin, Suisses dâorigine, avaient menĂ© sous des noms diffĂ©rents une vie fort mouvementĂ©e, frĂ©quentant les tripots, en relations avec toute une bande dâĂ©trangers dont la police sâoccupait, et qui sâĂ©tait dispersĂ©e aprĂšs une sĂ©rie de cambriolages auxquels leur participation ne fut Ă©tablie que par la suite. Au numĂ©ro 24 de la rue de Provence oĂč les frĂšres Varin avaient en effet habitĂ© six ans auparavant, on ignorait ce quâils Ă©taient devenus. Je confesse que, pour ma part, cette affaire me semblait si embrouillĂ©e que je ne croyais guĂšre Ă la possibilitĂ© dâune solution, et que je mâefforçais de nây plus songer. Mais Jean Daspry, au contraire, que je vis beaucoup Ă cette Ă©poque, se passionnait chaque jour davantage. Ce fut lui qui me signala cet Ă©cho dâun journal Ă©tranger que toute la presse reproduisait et commentait On va procĂ©der en prĂ©sence de lâempereur, et dans un lieu que lâon tiendra secret jusquâĂ la derniĂšre minute, aux premiers essais dâun sous-marin qui doit rĂ©volutionner les conditions futures de la guerre navale. Une indiscrĂ©tion nous en a rĂ©vĂ©lĂ© le nom il sâappelle Le Sept-de-cĆur. » Le Sept de cĆur ! Ă©tait-ce lĂ rencontre fortuite ? ou bien devait-on Ă©tablir un lien entre le nom de ce sous-marin et les incidents dont nous avons parlĂ© ? Mais un lien de quelle nature ? Ce qui se passait ici ne pouvait aucunement se relier Ă ce qui se passait lĂ -bas. â Quâen savez-vous ? me disait Daspry. Les effets les plus disparates proviennent souvent dâune cause unique. Le surlendemain, un autre Ă©cho nous arrivait On prĂ©tend que les plans du Sept-de-cĆur, le sous-marin dont les expĂ©riences vont avoir lieu incessamment, ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s par des ingĂ©nieurs français. Ces ingĂ©nieurs, ayant sollicitĂ© en vain lâappui de leurs compatriotes, se seraient adressĂ©s ensuite, sans plus de succĂšs, Ă lâAmirautĂ© anglaise. Nous donnons ces nouvelles sous toute rĂ©serve. » Je nâose pas trop insister sur des faits de nature extrĂȘmement dĂ©licate, et qui provoquĂšrent, on sâen souvient, une Ă©motion si considĂ©rable. Cependant, puisque tout danger de complication est Ă©cartĂ©, il me faut bien parler de lâarticle de lâĂcho de France, qui fit alors tant de bruit, et qui jeta sur lâaffaire du Sept de cĆur, comme on lâappelait, quelques clartĂ©s⊠confuses. Le voici, tel quâil parut sous la signature de Salvator Lâaffaire du Sept-de-cĆur. Un coin du voile soulevĂ©. Nous serons brefs. Il y a dix ans, un jeune ingĂ©nieur des mines, Louis Lacombe, dĂ©sireux de consacrer son temps et sa fortune aux Ă©tudes quâil poursuivait, donna sa dĂ©mission, et loua, au numĂ©ro 102 du boulevard Maillot, un petit hĂŽtel quâun comte italien avait fait rĂ©cemment construire et dĂ©corer. Par lâintermĂ©diaire de deux individus, les frĂšres Varin, de Lausanne, dont lâun lâassistait dans ses expĂ©riences comme prĂ©parateur, et dont lâautre lui cherchait des commanditaires, il entra en relations avec H. Georges Andermatt, qui venait de fonder le Comptoir des MĂ©taux. AprĂšs plusieurs entrevues, il parvint Ă lâintĂ©resser Ă un projet de sous-marin auquel il travaillait, et il fut entendu que, dĂšs la mise au point dĂ©finitive de lâinvention, M. Andermatt userait de son influence pour obtenir du ministĂšre de la marine une sĂ©rie dâessais. Durant deux annĂ©es, Louis Lacombe frĂ©quenta assidĂ»ment lâhĂŽtel Andermatt et soumit au banquier les perfectionnements quâil apportait Ă son projet, jusquâau jour oĂč, satisfait lui-mĂȘme de son travail, ayant trouvĂ© la formule dĂ©finitive quâil cherchait, il pria M. Andermatt de se mettre en campagne. Ce jour-lĂ , Louis Lacombe dĂźna chez les Andermatt. Il sâen alla, le soir, vers onze heures et demie. Depuis on ne lâa plus revu. En relisant les journaux de lâĂ©poque, on verrait que la famille du jeune homme saisit la justice et que le parquet sâinquiĂ©ta. Mais on nâaboutit Ă aucune certitude, et gĂ©nĂ©ralement il fut admis que Louis Lacombe, qui passait pour un garçon original et fantasque, Ă©tait parti en voyage sans prĂ©venir personne. Acceptons cette hypothĂšse⊠invraisemblable. Mais une question se pose, capitale pour notre pays que sont devenus les plans du sous-marin ? Louis Lacombe les a-t-il emportĂ©s ? Sont-ils dĂ©truits ? De lâenquĂȘte trĂšs sĂ©rieuse Ă laquelle nous nous sommes livrĂ©s, il rĂ©sulte que ces plans existent. Les frĂšres Varin les ont eus entre les mains. Comment ? Nous nâavons encore pu lâĂ©tablir, de mĂȘme que nous ne savons pas pourquoi ils nâont pas essayĂ© plus tĂŽt de les vendre. Craignaient-ils quâon ne leur demandĂąt comment ils les avaient en leur possession ? En tout cas cette crainte nâa pas persistĂ©, et nous pouvons en toute certitude affirmer ceci les plans de Louis Lacombe sont la propriĂ©tĂ© dâune puissance Ă©trangĂšre, et nous sommes en mesure de publier la correspondance Ă©changĂ©e Ă ce propos entre les frĂšres Varin et le reprĂ©sentant de cette puissance. Actuellement le Sept-de-cĆur imaginĂ© par Louis Lacombe est rĂ©alisĂ© par nos voisins. La rĂ©alitĂ© rĂ©pondra-t-elle aux prĂ©visions optimistes de ceux qui ont Ă©tĂ© mĂȘlĂ©s Ă cette trahison ? Nous avons, pour espĂ©rer le contraire, des raisons que lâĂ©vĂ©nement, nous voudrions le croire, ne trompera point. » Et un post-scriptum ajoutait DerniĂšre heure. â Nous espĂ©rions Ă juste titre. Nos informations particuliĂšres nous permettent dâannoncer que les essais du Sept-de-cĆur nâont pas Ă©tĂ© satisfaisants. Il est assez probable quâaux plans livrĂ©s par les frĂšres Varin, il manquait le dernier document apportĂ© par Louis Lacombe Ă M. Andermatt le soir de sa disparition, document indispensable Ă la comprĂ©hension totale du projet, sorte de rĂ©sumĂ© oĂč lâon retrouve les conclusions dĂ©finitives, les Ă©valuations et les mesures contenues dans les autres papiers. Sans ce document les plans sont imparfaits ; de mĂȘme que, sans les plans, le document est inutile. Donc il est encore temps dâagir et de reprendre ce qui nous appartient. Pour cette besogne fort difficile, nous comptons beaucoup sur lâassistance de M. Andermatt. Il aura Ă cĆur dâexpliquer la conduite inexplicable quâil a tenue depuis le dĂ©but. Il dira non seulement pourquoi il nâa pas racontĂ© ce quâil savait au moment du suicide dâĂtienne Varin, mais aussi pourquoi il nâa jamais rĂ©vĂ©lĂ© la disparition des papiers dont il avait connaissance. Il dira pourquoi, depuis six ans, il fait surveiller les frĂšres Varin par des agents Ă sa solde. Nous attendons de lui, non point des paroles, mais des actes. Sinon⊠» La menace Ă©tait brutale. Mais en quoi consistait-elle ? Quel moyen dâintimidation Salvator, lâauteur⊠anonyme de lâarticle, possĂ©dait-il sur M. Andermatt ? Une nuĂ©e de reporters assaillit le banquier, et dix interviews exprimĂšrent le dĂ©dain avec lequel il rĂ©pondit Ă cette mise en demeure. Sur quoi, le correspondant de lâĂcho de France riposta par ces trois lignes Que M. Andermatt le veuille ou non, il est dĂšs Ă prĂ©sent notre collaborateur dans lâĆuvre que nous entreprenons. » â Le jour oĂč parut cette rĂ©plique, Daspry et moi nous dĂźnĂąmes ensemble. Le soir, les journaux Ă©talĂ©s sur ma table, nous discutions lâaffaire et lâexaminions sous toutes ses faces avec cette irritation que lâon Ă©prouverait Ă marcher indĂ©finiment dans lâombre et Ă toujours se heurter aux mĂȘmes obstacles. Et soudain, sans que mon domestique mâeĂ»t averti, sans que le timbre eĂ»t rĂ©sonnĂ©, la porte sâouvrit et une dame entra, couverte dâun voile Ă©pais. Je me levai aussitĂŽt et mâavançai. Elle me dit â Câest vous, Monsieur, qui demeurez ici ? â Oui, Madame, mais je vous avoue⊠â La grille sur le boulevard nâĂ©tait pas fermĂ©e, expliqua-t-elle. â Mais la porte du vestibule ? Elle ne rĂ©pondit pas, et je songeai quâelle avait dĂ» faire le tour par lâescalier de service. Elle connaissait donc le chemin ? Il y eut un silence un peu embarrassĂ©. Elle regarda Daspry. MalgrĂ© moi, comme jâeusse fait dans un salon, je le prĂ©sentai. Puis je la priai de sâasseoir et de mâexposer le but de sa visite. Elle enleva son voile et je vis quâelle Ă©tait brune, de visage rĂ©gulier, et, sinon trĂšs belle, du moins dâun charme infini, qui provenait de ses yeux surtout, des yeux graves et douloureux. Elle dit simplement â Je suis Mme Andermatt. â Madame Andermatt ! rĂ©pĂ©tai-je, de plus en plus Ă©tonnĂ©. Un nouveau silence. Et elle reprit dâune voix calme, et de lâair le plus tranquille â Je viens au sujet de cette affaire⊠que vous savez. Jâai pensĂ© que je pourrais peut-ĂȘtre avoir auprĂšs de vous quelques renseignements⊠â Mon Dieu, Madame, je nâen connais pas plus que ce quâen ont dit les journaux. Veuillez prĂ©ciser en quoi je puis vous ĂȘtre utile. â Je ne sais pas⊠Je ne sais pas⊠Seulement alors jâeus lâintuition que son calme Ă©tait factice, et que, sous cet air de sĂ©curitĂ© parfaite, se cachait un grand trouble. Et nous nous tĂ»mes, aussi gĂȘnĂ©s lâun que lâautre. Mais Daspry, qui nâavait pas cessĂ© de lâobserver, sâapprocha et lui dit â Voulez-vous me permettre, Madame, de vous poser quelques questions ? â Oh ! oui, sâĂ©cria-t-elle, comme cela je parlerai. â Vous parlerez⊠quelles que soient ces questions ? â Quelles quâelles soient. Il rĂ©flĂ©chit et prononça â Vous connaissiez Louis Lacombe ? â Oui, par mon mari. â Quand lâavez-vous vu pour la derniĂšre fois ? â Le soir oĂč il a dĂźnĂ© chez nous. â Ce soir-lĂ , rien nâa pu vous donner Ă penser que vous ne le verriez plus ? â Non. Il avait bien fait allusion Ă un voyage en Russie, mais si vaguement ! â Vous comptiez donc le revoir ? â Le surlendemain, Ă dĂźner. â Et comment expliquez-vous cette disparition ? â Je ne lâexplique pas. â Et M. Andermatt ? â Je lâignore. â Cependant⊠â Ne mâinterrogez pas lĂ -dessus. â Lâarticle de lâĂcho de France semble dire⊠â Ce quâil semble dire, câest que les frĂšres Varin ne sont pas Ă©trangers Ă cette disparition. â Est-ce votre avis ? â Oui. â Sur quoi repose votre conviction ? â En nous quittant, Louis Lacombe portait une serviette qui contenait tous les papiers relatifs Ă son projet. Deux jours aprĂšs, il y a eu entre mon mari et lâun des frĂšres Varin, celui qui vit, une entrevue au cours de laquelle mon mari acquĂ©rait la preuve que ces papiers Ă©taient aux mains des deux frĂšres. â Et il ne les a pas dĂ©noncĂ©s ? â Non. â Pourquoi ? â Parce que, dans la serviette, se trouvait autre chose que les papiers de Louis Lacombe. â Quoi ? Elle hĂ©sita, fut sur le point de rĂ©pondre, puis, finalement, garda le silence. Daspry continua â VoilĂ donc la cause pour laquelle votre mari, sans avertir la police, faisait surveiller les deux frĂšres. Il espĂ©rait Ă la fois reprendre les papiers et cette chose⊠compromettante grĂące Ă laquelle les deux frĂšres exerçaient sur lui une sorte de chantage. â Sur lui⊠et sur moi. â Ah ! sur vous aussi ? â Sur moi principalement. Elle articula ces trois mots dâune voix sourde. Daspry lâobserva, fit quelques pas, et revenant Ă elle â Vous avez Ă©crit Ă Louis Lacombe ? â Certes⊠mon mari Ă©tait en relations⊠â En dehors de ces lettres officielles, nâavez-vous pas Ă©crit Ă Louis Lacombe⊠dâautre lettres. Excusez mon insistance, mais il est indispensable que je sache toute la vĂ©ritĂ©. Avez-vous Ă©crit dâautres lettres ? Toute rougissante, elle murmura â Oui. â Et ce sont ces lettres que possĂ©daient les frĂšres Varin ? â Oui. â M. Andermatt le sait donc ? â Il ne les a pas vues, mais Alfred Varin lui en a rĂ©vĂ©lĂ© lâexistence, le menaçant de les publier si mon mari agissait contre eux. Mon mari a eu peur⊠il a reculĂ© devant le scandale. â Seulement, il a tout mis en Ćuvre pour leur arracher ces lettres. â Il a tout mis en Ćuvre⊠du moins, je le suppose, car, Ă partir de cette derniĂšre entrevue avec Alfred Varin, et aprĂšs les quelques mots trĂšs violents par lesquels il mâen rendit compte, il nây a plus eu entre mon mari et moi aucune intimitĂ©, aucune confiance. Nous vivons comme deux Ă©trangers. â En ce cas, si vous nâavez rien Ă perdre, que craignez-vous ? â Si indiffĂ©rente que je lui sois devenue, je suis celle quâil a aimĂ©e, celle quâil aurait encore pu aimer ; â oh ! cela, jâen suis certaine, murmura-t-elle dâune voix ardente, il mâaurait encore aimĂ©e, sâil ne sâĂ©tait pas emparĂ© de ces maudites lettres⊠â Comment ! il aurait rĂ©ussi⊠Mais les deux frĂšres se dĂ©fiaient cependant ? â Oui, et ils se vantaient mĂȘme, paraĂźt-il, dâavoir une cachette sĂ»re. â Alors ?⊠â Jâai tout lieu de croire que mon mari a dĂ©couvert cette cachette ! â Allons donc ! oĂč se trouvait-elle ? â Ici. Je tressautai. â Ici ! â Oui, et je lâavais toujours soupçonnĂ©. Louis Lacombe, trĂšs ingĂ©nieux, passionnĂ© de mĂ©canique, sâamusait, Ă ses heures perdues, Ă confectionner des coffres et des serrures. Les frĂšres Varin ont dĂ» surprendre et, par la suite, utiliser une de ces cachettes pour dissimuler les lettres⊠et dâautres choses aussi sans doute. â Mais ils nâhabitaient pas ici, mâĂ©criai-je. â JusquâĂ votre arrivĂ©e, il y a quatre mois, ce pavillon est restĂ© inoccupĂ©. Il est donc probable quâils y revenaient, et ils ont pensĂ© en outre que votre prĂ©sence ne les gĂȘnerait pas le jour oĂč ils auraient besoin de retirer tous leurs papiers. Mais ils comptaient sans mon mari qui, dans la nuit du 22 au 23 juin, a forcĂ© le coffre, a pris⊠ce quâil cherchait, et a laissĂ© sa carte pour bien montrer aux deux frĂšres quâil nâavait plus Ă les redouter et que les rĂŽles changeaient. Deux jours plus tard, averti par lâarticle du Gil Blas, Ătienne Varin se prĂ©sentait chez vous en toute hĂąte, restait seul dans ce salon, trouvait le coffre vide⊠et se tuait. AprĂšs un instant, Daspry demanda â Câest une simple supposition, nâest-ce pas ? M. Andermatt ne vous a rien dit ? â Non. â Son attitude vis-Ă -vis de vous ne sâest pas modifiĂ©e ? Il ne vous a pas paru plus sombre, plus soucieux ? â Non. â Et vous croyez quâil en serait ainsi sâil avait trouvĂ© les lettres ! Pour moi il ne les a pas. Pour moi, ce nâest pas lui qui est entrĂ© ici. â Mais qui alors ? â Le personnage mystĂ©rieux qui conduit cette affaire, qui en tient tous les fils, et qui la dirige vers un but que nous ne faisons quâentrevoir Ă travers tant de complications, le personnage mystĂ©rieux dont on sent lâaction visible et toute-puissante depuis la premiĂšre heure. Câest lui et ses amis qui sont entrĂ©s dans cet hĂŽtel le 22 juin, câest lui qui a dĂ©couvert la cachette, câest lui qui a laissĂ© la carte de M. Andermatt, câest lui qui dĂ©tient la correspondance et les preuves de la trahison des frĂšres Varin. â Qui, lui ? interrompis-je, non sans impatience. â Le correspondant de lâĂcho de France, parbleu, ce Salvator ! Nâest-ce pas dâune Ă©vidence aveuglante ? Ne donne-t-il pas dans son article des dĂ©tails que, seul, peut connaĂźtre lâhomme qui a pĂ©nĂ©trĂ© les secrets des deux frĂšres ? â En ce cas, balbutia Mme Andermatt, avec effroi, il a mes lettres Ă©galement, et câest lui Ă son tour qui menace mon mari ! Que faire, mon Dieu ! â Lui Ă©crire, dĂ©clara nettement Daspry, se confier Ă lui sans dĂ©tours ; lui raconter tout ce que vous savez et tout ce que vous pouvez apprendre. â Que dites-vous ! â Votre intĂ©rĂȘt est le mĂȘme que le sien. Il est hors de doute quâil agit contre le survivant des deux frĂšres. Ce nâest pas contre M. Andermatt quâil cherche des armes, mais contre Alfred Varin. Aidez-le. â Comment ? â Votre mari a-t-il ce document qui complĂšte et qui permet dâutiliser les plans de Louis Lacombe ? â Oui. â PrĂ©venez-en Salvator. Au besoin, tĂąchez de lui procurer ce document. Bref, entrez en correspondance avec lui. Que risquez-vous ? Le conseil Ă©tait hardi, dangereux mĂȘme Ă premiĂšre vue, mais Mme Andermatt nâavait guĂšre le choix. Aussi bien, comme disait Daspry, que risquait-elle ? Si lâinconnu Ă©tait un ennemi, cette dĂ©marche nâaggravait pas la situation. Si câĂ©tait un Ă©tranger qui poursuivait un but particulier, il devait nâattacher Ă ces lettres quâune importance secondaire. Quoi quâil en soit, il y avait lĂ une idĂ©e, et Mme Andermatt, dans son dĂ©sarroi, fut trop heureuse de sây rallier. Elle nous remercia avec effusion, et promit de nous tenir au courant. Le surlendemain, en effet, elle nous envoyait ce mot quâelle avait reçu en rĂ©ponse Les lettres ne sây trouvaient pas. Mais je les aurai, soyez tranquille. Je veille Ă tout. S. » Je pris le papier. CâĂ©tait lâĂ©criture du billet que lâon avait introduit dans mon livre de chevet, le soir du 22 juin. Daspry avait donc raison, Salvator Ă©tait bien le grand organisateur de cette affaire. â En vĂ©ritĂ©, nous commencions Ă discerner quelques lueurs parmi les tĂ©nĂšbres qui nous environnaient et certains points sâĂ©clairaient dâune lumiĂšre inattendue. Mais que dâautres restaient obscurs, comme la dĂ©couverte des deux sept de cĆur ! Pour ma part, jâen revenais toujours lĂ , plus intriguĂ© peut-ĂȘtre quâil nâeĂ»t fallu par ces deux cartes dont les sept petites figures transpercĂ©es avaient frappĂ© mes yeux en de si troublantes circonstances. Quel rĂŽle jouaient-elles dans le drame ? Quelle importance devait-on leur attribuer ? Quelle conclusion devait-on tirer de ce fait que le sous-marin construit sur les plans de Louis Lacombe portait le nom de Sept-de-cĆur ? Daspry, lui, sâoccupait peu des deux cartes, tout entier Ă lâĂ©tude dâun autre problĂšme dont la solution lui semblait plus urgente il cherchait inlassablement la fameuse cachette. â Et qui sait, disait-il, si je nây trouverais point les lettres que Salvator nây a pas trouvĂ©es⊠par inadvertance peut-ĂȘtre. Il est si peu croyable que les frĂšres Varin aient enlevĂ© dâun endroit quâils supposaient inaccessible, lâarme dont ils savaient la valeur inapprĂ©ciable. Et il cherchait. La grande salle nâayant bientĂŽt plus de secrets pour lui, il Ă©tendait ses investigations Ă toutes les autres piĂšces du pavillon il scruta lâintĂ©rieur et lâextĂ©rieur, il examina les pierres et les briques des murailles, il souleva les ardoises du toit. Un jour, il arriva avec une pioche et une pelle, me donna la pelle, garda la pioche et, dĂ©signant le terrain vague â Allons-y. Je le suivis sans enthousiasme. Il divisa le terrain en plusieurs sections quâil inspecta successivement. Mais, dans un coin, Ă lâangle que formaient les murs de deux propriĂ©tĂ©s voisines, un amoncellement de moellons et de cailloux, recouverts de ronces et dâherbes, attira son attention. Il lâattaqua. Je dus lâaider. Durant une heure, en plein soleil, nous peinĂąmes inutilement. Mais lorsque, sous les pierres Ă©cartĂ©es, nous parvĂźnmes au sol lui-mĂȘme, et que nous lâeĂ»mes Ă©ventrĂ©, la pioche de Daspry mit Ă nu des ossements, un reste de squelette autour duquel sâeffiloquaient encore des bribes de vĂȘtements. Et soudain je me sentis pĂąlir. Jâapercevais fichĂ©e en terre une petite plaque de fer, dĂ©coupĂ©e en forme de rectangle et oĂč il me semblait distinguer des taches rouges. Je me baissai. CâĂ©tait bien cela la plaque avait les dimensions dâune carte Ă jouer, et les taches rouges, dâun rouge de minium rongĂ© par places, Ă©taient au nombre de sept, disposĂ©es comme les sept points dâun sept de cĆur, et percĂ©es dâun trou Ă chacune des sept extrĂ©mitĂ©s. â Ăcoutez, Daspry, jâen ai assez de toutes ces histoires. Tant mieux pour vous si elles vous intĂ©ressent. Moi, je vous fausse compagnie. Ătait-ce lâĂ©motion ? Ătait-ce la fatigue dâun travail exĂ©cutĂ© sous un soleil trop rude, toujours est-il que je chancelai en mâen allant, et que je dus me mettre au lit oĂč je restai quarante-huit heures, fiĂ©vreux et brĂ»lant, obsĂ©dĂ© par des squelettes qui dansaient autour de moi et se jetaient Ă la tĂȘte leurs cĆurs sanguinolents. Daspry me fut fidĂšle. Chaque jour il mâaccorda trois ou quatre heures, quâil passa, il est vrai, dans la grande salle, Ă fureter, cogner, et tapoter. â Les lettres sont lĂ , dans cette piĂšce, venait-il me dire de temps Ă autre, elles sont lĂ . Jâen mettrais ma main au feu. â Laissez-moi la paix, rĂ©pondais-je horripilĂ©. Le matin du troisiĂšme jour, je me levai assez faible encore, mais guĂ©ri. Un dĂ©jeuner substantiel me rĂ©conforta. Mais un petit bleu que je reçus vers cinq heures contribua, plus que tout, Ă mon complet rĂ©tablissement, tellement ma curiositĂ© fut, de nouveau et malgrĂ© tout, piquĂ©e au vif. Le pneumatique contenait ces mots Monsieur, Le drame dont le premier acte sâest passĂ© dans la nuit du 22 au 23 juin, touche Ă son dĂ©nouement. La force mĂȘme des choses exigeant que je mette en prĂ©sence lâun de lâautre les deux principaux personnages de ce drame et que cette confrontation ait lieu chez vous, je vous serais infiniment reconnaissant de me prĂȘter votre domicile pour la soirĂ©e dâaujourdâhui. Il serait bon que, de neuf heures Ă onze heures, votre domestique fĂ»t Ă©loignĂ©, et prĂ©fĂ©rable que vous-mĂȘme eussiez lâextrĂȘme obligeance de bien vouloir laisser le champ libre aux adversaires. Vous avez pu vous rendre compte, dans la nuit du 22 au 23 juin, que je poussais jusquâau scrupule le respect de tout ce qui vous appartient. De mon cĂŽtĂ©, je croirais vous faire injure si je doutais un seul instant de votre absolue discrĂ©tion Ă lâĂ©gard de celui qui signe Votre dĂ©vouĂ©, Salvator. » Il y avait dans cette missive un ton dâironie courtoise, et, dans la demande quâelle exprimait, une si jolie fantaisie, que je me dĂ©lectai. CâĂ©tait dâune dĂ©sinvolture charmante, et mon correspondant semblait tellement sĂ»r de mon acquiescement ! Pour rien au monde je nâeusse voulu le dĂ©cevoir ou rĂ©pondre Ă sa confiance par de lâingratitude. Ă huit heures, mon domestique, Ă qui jâavais offert une place de théùtre, venait de sortir quand Daspry arriva. Je lui montrai le petit bleu. â Eh bien ? me dit-il. â Eh bien, je laisse la grille du jardin ouverte, afin que lâon puisse entrer. â Et vous vous en allez ? â Jamais de la vie ! â Mais puisquâon vous demande⊠â On me demande la discrĂ©tion. Je serai discret. Mais je tiens furieusement Ă voir ce qui va se passer. Daspry se mit Ă rire. â Ma foi, vous avez raison, et je reste aussi. Jâai idĂ©e quâon ne sâennuiera pas. Un coup de timbre lâinterrompit. â Eux dĂ©jĂ ? murmura-t-il, et vingt minutes en avance ! Impossible. Du vestibule, je tirai le cordon qui ouvrait la grille. Une silhouette de femme traversa le jardin Mme Andermatt. Elle paraissait bouleversĂ©e, et câest en suffoquant quâelle balbutia â Mon mari⊠il vient⊠il a rendez-vous⊠on doit lui donner les lettres⊠â Comment le savez-vous ? lui dis-je. â Un hasard. Un mot que mon mari a reçu pendant le dĂźner. â Un petit bleu ? â Un message tĂ©lĂ©phonique. Le domestique me lâa remis par erreur. Mon mari lâa pris aussitĂŽt, mais il Ă©tait trop tard⊠jâavais lu. â Vous aviez lu⊠â Ceci Ă peu prĂšs Ă neuf heures, ce soir, soyez au boulevard Maillot avec les documents qui concernent lâaffaire. En Ă©change, les lettres. » AprĂšs le dĂźner, je suis remontĂ©e chez moi et je suis sortie. â Ă lâinsu de M. Andermatt ? â Oui. Daspry me regarda. â Quâen pensez-vous ? â Je pense ce que vous pensez, que M. Andermatt est un des adversaires convoquĂ©s. â Par qui ? et dans quel but ? â Câest prĂ©cisĂ©ment ce que nous allons savoir. Je les conduisis dans la grande salle. Nous pouvions Ă la rigueur tenir tous les trois sous le manteau de la cheminĂ©e, et nous dissimuler derriĂšre la tenture de velours. Nous nous installĂąmes. Mme Andermatt sâassit entre nous deux. Par les fentes du rideau la piĂšce entiĂšre nous apparaissait. Neuf heures sonnĂšrent. Quelques minutes plus tard la grille du jardin grinça sur ses gonds. Jâavoue que je nâĂ©tais pas sans Ă©prouver une certaine angoisse et quâune fiĂšvre nouvelle me surexcitait. JâĂ©tais sur le point de connaĂźtre le mot de lâĂ©nigme ! Lâaventure dĂ©concertante dont les pĂ©ripĂ©ties se dĂ©roulaient devant moi depuis des semaines, allait enfin prendre son vĂ©ritable sens, et câest sous mes yeux que la bataille allait se livrer. Daspry saisit la main de Mme Andermatt et murmura â Surtout, pas un mouvement ! Quoi que vous entendiez ou voyiez, restez impassible. Quelquâun entra. Et je reconnus tout de suite, Ă sa grande ressemblance avec Ătienne Varin, son frĂšre Alfred. MĂȘme dĂ©marche lourde, mĂȘme visage terreux envahi par la barbe. Il entra de lâair inquiet dâun homme qui a lâhabitude de craindre des embĂ»ches autour de lui, qui les flaire et les Ă©vite. Dâun coup dâĆil il embrassa la piĂšce, et jâeus lâimpression que cette cheminĂ©e masquĂ©e par une portiĂšre de velours lui Ă©tait dĂ©sagrĂ©able. Il fit trois pas de notre cĂŽtĂ©. Mais une idĂ©e, plus impĂ©rieuse sans doute, le dĂ©tourna, car il obliqua vers le mur, sâarrĂȘta devant le vieux roi de mosaĂŻque, Ă la barbe fleurie, au glaive flamboyant, et lâexamina longuement, montant sur une chaise, suivant du doigt le contour des Ă©paules et de la figure, et palpant certaines parties de lâimage. Mais brusquement il sauta de sa chaise et sâĂ©loigna du mur. Un bruit de pas retentissait. Sur le seuil apparut M. Andermatt. Le banquier jeta un cri de surprise. â Vous ! Vous ! Câest vous qui mâavez appelĂ© ? â Moi ? mais pas du tout, protesta Varin dâune voix cassĂ©e qui me rappela celle de son frĂšre, câest votre lettre qui mâa fait venir. â Ma lettre ! â Une lettre signĂ©e de vous, oĂč vous mâoffrez⊠â Je ne vous ai pas Ă©crit. â Vous ne mâavez pas Ă©crit ! Instinctivement Varin se mit en garde, non point contre le banquier, mais contre lâennemi inconnu qui lâavait attirĂ© dans ce piĂšge. Une seconde fois ses yeux se tournĂšrent de notre cĂŽtĂ©, et, rapidement, il se dirigea vers la porte. M. Andermatt lui barra le passage. â Que faites-vous donc, Varin ? â Il y a lĂ -dessous des machines qui ne me plaisent pas. Je mâen vais. Bonsoir. â Un instant ! â Voyons, Monsieur Andermatt, nâinsistez pas, nous nâavons rien Ă nous dire. â Nous avons beaucoup Ă nous dire et lâoccasion est trop bonne⊠â Laissez-moi passer. â Non, non, non, vous ne passerez pas. Varin recula, intimidĂ© par lâattitude rĂ©solue du banquier, et il mĂąchonna â Alors, vite, causons, et que ce soit fini ! Une chose mâĂ©tonnait, et je ne doutais pas que mes deux compagnons nâĂ©prouvassent la mĂȘme dĂ©ception. Comment se pouvait-il que Salvator ne fĂ»t pas lĂ ? Nâentrait-il pas dans ses projets dâintervenir ? et la seule confrontation du banquier et de Varin lui semblait-elle suffisante ? JâĂ©tais singuliĂšrement troublĂ©. Du fait de son absence, ce duel, combinĂ© par lui, voulu par lui, prenait lâallure tragique des Ă©vĂ©nements que suscite et commande lâordre rigoureux du destin, et la force qui heurtait lâun Ă lâautre ces deux hommes impressionnait dâautant plus quâelle rĂ©sidait en dehors dâeux. AprĂšs un moment, M. Andermatt sâapprocha de Varin et, bien en face, les yeux dans les yeux â Maintenant que des annĂ©es se sont Ă©coulĂ©es, et que vous nâavez plus rien Ă redouter, rĂ©pondez-moi franchement, Varin. Quâavez-vous fait de Louis Lacombe ? â En voilĂ une question ! Comme si je pouvais savoir ce quâil est devenu ! â Vous le savez ! Vous le savez ! Votre frĂšre et vous, vous Ă©tiez attachĂ©s Ă ses pas, vous viviez presque chez lui, dans la maison mĂȘme oĂč nous sommes. Vous Ă©tiez au courant de tous ses travaux, de tous ses projets. Et le dernier soir, Varin, quand jâai reconduit Louis Lacombe jusquâĂ ma porte, jâai vu deux silhouettes qui se dĂ©robaient dans lâombre. Cela, je suis prĂȘt Ă le jurer. â Et aprĂšs, quand vous lâaurez jurĂ© ? â CâĂ©tait votre frĂšre et vous, Varin. â Prouvez-le. â Mais la meilleure preuve, câest que, deux jours plus tard, vous me montriez vous-mĂȘme les papiers et les plans que vous aviez recueillis dans la serviette de Lacombe, et que vous me proposiez de me les vendre. Comment ces papiers Ă©taient-ils en votre possession ? â Je vous lâai dit, Monsieur Andermatt, nous les avons trouvĂ©s sur la table mĂȘme de Louis Lacombe le lendemain matin, aprĂšs sa disparition. â Ce nâest pas vrai. â Prouvez-le. â La justice aurait pu le prouver. â Pourquoi ne vous ĂȘtes-vous pas adressĂ© Ă la justice ? â Pourquoi ? Ah ! pourquoi⊠Il se tut, le visage sombre. Et lâautre reprit â Voyez-vous, Monsieur Andermatt, si vous aviez eu la moindre certitude, ce nâest pas la petite menace que nous vous avons faite qui eĂ»t empĂȘché⊠â Quelle menace ? Ces lettres ? Est-ce que vous vous imaginez que jâaie jamais cru un instant ?⊠â Si vous nâavez pas cru Ă ces lettres, pourquoi mâavez-vous offert des mille et des cents pour les ravoir ? Et pourquoi, depuis, nous avez-vous fait traquer comme des bĂȘtes, mon frĂšre et moi ? â Pour reprendre des plans auxquels je tenais. â Allons donc ! câĂ©tait pour les lettres. Une fois en possession des lettres, vous nous dĂ©nonciez. Plus souvent que je mâen serais dessaisi ! Il eut un Ă©clat de rire quâil interrompit tout dâun coup. â Mais en voilĂ assez. Nous aurons beau rĂ©pĂ©ter les mĂȘmes paroles, que nous nâen serons pas plus avancĂ©s. Par consĂ©quent nous en resterons lĂ . â Nous nâen resterons pas lĂ , dit le banquier, et puisque vous avez parlĂ© des lettres, vous ne sortirez pas dâici avant de me les avoir rendues. â Je sortirai. â Non, non. â Ăcoutez, Monsieur Andermatt, je vous conseille⊠â Vous ne sortirez pas. â Câest ce que nous verrons, dit Varin avec un tel accent de rage que Mme Andermatt Ă©touffa un faible cri. Il dut lâentendre, car il voulut passer de force. M. Andermatt le repoussa violemment. Alors je le vis qui glissait sa main dans la poche de son veston. â Une derniĂšre fois ! â Les lettres dâabord. Varin tira un revolver et visant M. Andermatt â Oui, ou non ? Le banquier se baissa vivement. Un coup de feu jaillit. Lâarme tomba. Je fus stupĂ©fait. CâĂ©tait prĂšs de moi que le coup de feu avait jailli ! Et câĂ©tait Daspry qui, dâune balle de pistolet, avait fait sauter lâarme de la main dâAlfred Varin ! Et dressĂ© subitement entre les deux adversaires, face Ă Varin, il ricanait â Vous avez de la veine, mon ami, une rude veine. Câest la main que je visais, et câest le revolver que jâatteins. Tous deux le contemplaient, immobiles et confondus. Il dit au banquier â Vous mâexcuserez, monsieur, de me mĂȘler de ce qui ne me regarde pas. Mais vraiment vous jouez votre partie avec trop de maladresse. Permettez-moi de tenir les cartes. Se tournant vers lâautre â Ă nous deux, camarade. Et rondement, je tâen prie. Lâatout est cĆur, et je joue le sept. Et, Ă trois pouces du nez, il lui colla la plaque de fer oĂč les sept points rouges Ă©taient marquĂ©s. Jamais il ne mâa Ă©tĂ© donnĂ© de voir un tel bouleversement. Livide, les yeux Ă©carquillĂ©s, les traits tordus dâangoisse, lâhomme semblait hypnotisĂ© par lâimage qui sâoffrait Ă lui. â Qui ĂȘtes-vous ? balbutia-t-il. â Je lâai dĂ©jĂ dit, un monsieur qui sâoccupe de ce qui ne le regarde pas⊠mais qui sâen occupe Ă fond. â Que voulez-vous ? â Tout ce que tu as apportĂ©. â Je nâai rien apportĂ©. â Si, sans quoi, tu ne serais pas venu. Tu as reçu ce matin un mot te convoquant ici pour neuf heures, et tâenjoignant dâapporter tous les papiers que tu avais. Or, te voici. OĂč sont les papiers ? Il y avait dans la voix de Daspry, il y avait dans son attitude, une autoritĂ© qui me dĂ©concertait, une façon dâagir toute nouvelle chez cet homme plutĂŽt nonchalant dâordinaire et doux. Absolument domptĂ©, Varin dĂ©signa lâune de ses poches â Les papiers sont lĂ . â Ils y sont tous ? â Oui. â Tous ceux que tu as trouvĂ©s dans la serviette de Louis Lacombe et que tu as vendus au major von Lieben ? â Oui. â Est-ce la copie ou lâoriginal ? â Lâoriginal. â Combien en veux-tu ? â Cent mille. Daspry sâesclaffa. â Tu es fou. Le major ne tâen a donnĂ© que vingt mille. Vingt mille jetĂ©s Ă lâeau, puisque les essais ont manquĂ©. â On nâa pas su se servir des plans. â Les plans sont incomplets. â Alors, pourquoi me les demandez-vous ? â Jâen ai besoin. Je tâen offre cinq mille francs. Pas un sou de plus. â Dix mille. Pas un sou de moins. â AccordĂ©. Daspry revint Ă M. Andermatt. â Veuillez signer un chĂšque, Monsieur. â Mais⊠câest que je nâai pas⊠â Votre carnet ? Le voici. Ahuri, M. Andermatt palpa le carnet que lui tendait Daspry. â Câest bien Ă moi⊠Comment se fait-il ? â Pas de vaines paroles, je vous en prie, cher Monsieur, vous nâavez quâĂ signer. Le banquier tira son stylographe et signa. Varin avança la main. â Bas les pattes, fit Daspry, tout nâest pas fini. Et sâadressant au banquier â Il Ă©tait question aussi de lettres, que vous rĂ©clamez ? â Oui, un paquet de lettres. â OĂč sont-elles, Varin ? â Je ne les ai pas. â OĂč sont-elles, Varin ? â Je lâignore. Câest mon frĂšre qui sâen Ă©tait chargĂ©. â Elles sont cachĂ©es ici, dans cette piĂšce. â En ce cas, vous savez oĂč elles sont. â Comment le saurais-je ? â Dame, nâest-ce pas vous qui avez visitĂ© la cachette ? Vous paraissez aussi bien renseigné⊠que Salvator. â Les lettres ne sont pas dans la cachette. â Elles y sont. â Ouvre-la. Varin eut un regard de dĂ©fiance. Daspry et Salvator ne faisaient-ils quâun rĂ©ellement, comme tout le laissait prĂ©sumer ? Si oui, il ne risquait rien en montrant une cachette dĂ©jĂ connue. Si non câĂ©tait inutile⊠â Ouvre-la, rĂ©pĂ©ta Daspry. â Je nâai pas de sept de cĆur. â Si, celui-lĂ , dit Daspry, en tendant la plaque de fer. Varin recula, terrifiĂ© â Non⊠non⊠je ne veux pas⊠â QuâĂ cela ne tienne⊠Daspry se dirigea vers le vieux monarque Ă la barbe fleurie, monta sur une chaise, et appliqua le sept de cĆur au bas du glaive, contre la garde, et de façon que les bords de la plaque recouvrissent exactement les deux bords de lâĂ©pĂ©e. Puis, avec lâaide dâun poinçon, quâil introduisit alternativement dans chacun des sept trous pratiquĂ©s Ă lâextrĂ©mitĂ© des sept points de cĆur, il pesa sur sept des petites pierres de la mosaĂŻque. Ă la septiĂšme petite pierre enfoncĂ©e, un dĂ©clenchement se produisit, et tout le buste du roi pivota, dĂ©masquant une large ouverture amĂ©nagĂ©e comme un coffre, avec des revĂȘtements de fer et deux rayons dâacier luisant. â Tu vois bien, Varin, le coffre est vide. â En effet⊠Alors câest que mon frĂšre aura retirĂ© les lettres. Daspry revint vers lâhomme et lui dit â Ne joue pas au plus fin avec moi. Il y a une autre cachette. OĂč est-elle ? â Il nây en a pas. â Est-ce de lâargent que tu veux ? Combien ? â Dix mille. â Monsieur Andermatt, ces lettres valent-elles dix mille francs pour vous ? â Oui, fit le banquier dâune voix forte. Varin ferma le coffre, prit le sept de cĆur, non sans une rĂ©pugnance visible, et lâappliqua sur le glaive, contre la garde, et juste au mĂȘme endroit. Successivement il enfonça le poinçon Ă lâextrĂ©mitĂ© des sept points de cĆur. Il se produisit un second dĂ©clenchement, mais cette fois, chose inattendue, ce ne fut quâune partie du coffre qui pivota dĂ©masquant un petit coffre pratiquĂ© dans lâĂ©paisseur mĂȘme de la porte qui fermait le plus grand. Le paquet de lettres Ă©tait lĂ , nouĂ© dâune ficelle et cachetĂ©. Varin le remit Ă Daspry. Celui-ci demanda â Le chĂšque est prĂȘt, Monsieur Andermatt ? â Oui. â Et vous avez aussi le dernier document que vous tenez de Louis Lacombe, et qui complĂšte les plans du sous-marin ? â Oui. LâĂ©change se fit. Daspry empocha le document et le chĂšque, et offrit le paquet Ă M. Andermatt. â Voici ce que vous dĂ©siriez, Monsieur. Le banquier hĂ©sita un moment, comme sâil avait peur de toucher Ă ces pages maudites quâil avait cherchĂ©es avec tant dâĂąpretĂ©. Puis, dâun geste nerveux, il sâen empara. AuprĂšs de moi jâentendis un gĂ©missement. Je saisis la main de Mme Andermatt elle Ă©tait glacĂ©e. Et Daspry dit au banquier â Je crois, Monsieur, que notre conversation est terminĂ©e. Oh ! pas de remerciements, je vous en supplie. Le hasard seul a voulu que je pusse vous ĂȘtre utile. M. Andermatt se retira. Il emportait les lettres de sa femme Ă Louis Lacombe. â Ă merveille, sâĂ©cria Daspry dâun air enchantĂ©, tout sâarrange pour le mieux. Nous nâavons plus quâĂ boucler notre affaire, camarade. Tu as les papiers ? â Les voilĂ tous. Daspry les compulsa, les examina attentivement et les enfouit dans sa poche. â Parfait, tu as tenu parole. â Mais⊠â Mais quoi ? â Les deux chĂšques ?⊠lâargent ?⊠â Eh bien, tu as de lâaplomb, mon bonhomme. Comment, tu oses rĂ©clamer ! â Je rĂ©clame ce qui mâest dĂ». â On te doit donc quelque chose pour des papiers que tu as volĂ©s ? Mais lâhomme paraissait hors de lui. Il tremblait de colĂšre, les yeux injectĂ©s de sang. â Lâargent⊠les vingt mille⊠bĂ©gaya-t-il. â Impossible⊠jâen ai lâemploi. â Lâargent !⊠â Allons, sois raisonnable, et laisse donc ton poignard tranquille. Il lui saisit le bras si brutalement que lâautre hurla de douleur, et il ajouta â Va-tâen, camarade, lâair te fera du bien. Veux-tu que je te reconduise ? Nous nous en irons par le terrain vague, et je te montrerai un tas de cailloux sous lequel⊠â Ce nâest pas vrai ! Ce nâest pas vrai ! â Mais oui, câest vrai. Cette petite plaque de fer aux sept points rouges vient de lĂ -bas. Elle ne quittait jamais Louis Lacombe, tu te rappelles ? Ton frĂšre et toi vous lâavez enterrĂ©e avec le cadavre⊠et avec dâautres choses qui intĂ©resseront Ă©normĂ©ment la justice. Varin se couvrit le visage de ses poings rageurs. Puis il prononça â Soit. Je suis roulĂ©. Nâen parlons plus. Un mot cependant⊠un seul mot⊠je voudrais savoir⊠â JâĂ©coute. â Il y avait dans ce coffre, dans le plus grand des deux, une cassette ? â Oui. â Quand vous ĂȘtes venu ici, la nuit du 22 au 23 juin, elle y Ă©tait ? â Oui. â Elle contenait ?⊠â Tout ce que les frĂšres Varin y avaient enfermĂ©, une assez jolie collection de bijoux, diamants et perles, raccrochĂ©s de droite et de gauche par lesdits frĂšres. â Et vous lâavez prise ? â Dame ! Mets-toi Ă ma place. â Alors⊠câest en constatant la disparition de la cassette que mon frĂšre sâest tuĂ© ? â Probable. La disparition de votre correspondance avec le major von Lieben nâeĂ»t pas suffi. Mais la disparition de la cassette⊠Est-ce lĂ tout ce que tu avais Ă me demander ? â Ceci encore votre nom ? â Tu dis cela comme si tu avais des idĂ©es de revanche. â Parbleu ! La chance tourne. Aujourdâhui vous ĂȘtes le plus fort. Demain⊠â Ce sera toi. â Jây compte bien. Votre nom ? â ArsĂšne Lupin. â ArsĂšne Lupin ! Lâhomme chancela, assommĂ© comme par un coup de massue. On eĂ»t dit que ces deux mots lui enlevaient toute espĂ©rance. Daspry se mit Ă rire. â Ah ! çà , tâimaginais-tu quâun M. Durand ou Dupont aurait pu monter toute cette belle affaire ? Allons donc, il fallait au moins un ArsĂšne Lupin. Et maintenant que tu es renseignĂ©, mon petit, va prĂ©parer ta revanche. ArsĂšne Lupin tâattend. Et il le poussa dehors, sans un mot de plus. â â Daspry, Daspry, criai-je, lui donnant encore, et malgrĂ© moi, le nom sous lequel je lâavais connu. JâĂ©cartai le rideau de velours. Il accourut. â Quoi ? Quây a-t-il ? â Mme Andermatt est souffrante. Il sâempressa, lui fit respirer des sels et, tout en la soignant, mâinterrogeait â Eh bien, que sâest-il donc passĂ© ? â Les lettres, lui dis-je⊠les lettres de Louis Lacombe que vous avez donnĂ©es Ă son mari ! Il se frappa le front. â Elle a cru que jâavais fait cela !⊠Mais oui, aprĂšs tout, elle pouvait le croire. ImbĂ©cile que je suis ! Mme Andermatt, ranimĂ©e, lâĂ©coutait avidement. Il sortit de son portefeuille un petit paquet en tous points semblable Ă celui quâavait emportĂ© M. Andermatt. â Voici vos lettres, madame, les vraies. â Mais⊠les autres ? â Les autres sont les mĂȘmes que celles-ci, mais recopiĂ©es par moi, cette nuit, et soigneusement arrangĂ©es. Votre mari sera dâautant plus heureux de les lire quâil ne se doutera pas de la substitution, puisque tout a paru se passer sous ses yeux⊠â LâĂ©criture⊠â Il nây a pas dâĂ©criture quâon ne puisse imiter. Elle le remercia, avec les mĂȘmes paroles de gratitude quâelle eĂ»t adressĂ©es Ă un homme de son monde, et je vis bien quâelle nâavait pas dĂ» entendre les derniĂšres phrases Ă©changĂ©es entre Varin et ArsĂšne Lupin. Moi, je le regardais non sans embarras, ne sachant trop que dire Ă cet ancien ami qui se rĂ©vĂ©lait Ă moi sous un jour si imprĂ©vu. Lupin ! câĂ©tait Lupin ! mon camarade de cercle nâĂ©tait autre que Lupin ! Je nâen revenais pas. Mais, lui trĂšs Ă lâaise â Vous pouvez faire vos adieux Ă Jean Daspry. â Ah ! â Oui, Jean Daspry part en voyage. Je lâenvoie au Maroc. Il est fort possible quâil y trouve une fin digne de lui. Jâavoue mĂȘme que câest son intention. â Mais ArsĂšne Lupin nous reste ? â Oh ! plus que jamais. ArsĂšne Lupin nâest encore quâau dĂ©but de sa carriĂšre, et il compte bien⊠Un mouvement de curiositĂ© irrĂ©sistible me jeta sur lui, et lâentraĂźnant Ă quelque distance de Mme Andermatt â Vous avez donc fini par dĂ©couvrir la seconde cachette, celle oĂč se trouvait le paquet de lettres ? â Jâai eu assez de mal ! Câest hier seulement, lâaprĂšs-midi, pendant que vous Ă©tiez couchĂ©. Et pourtant, Dieu sait combien câĂ©tait facile ! Mais les choses les plus simples sont celles auxquelles on pense en dernier. Et me montrant le sept de cĆur â Jâavais bien devinĂ© que, pour ouvrir le grand coffre, il fallait appuyer cette carte contre le glaive du bonhomme en mosaĂŻque⊠â Comment aviez-vous devinĂ© cela ? â AisĂ©ment. Par mes informations particuliĂšres, je savais en venant ici, le 22 juin au soir⊠â AprĂšs mâavoir quitté⊠â Oui, et aprĂšs vous avoir mis par des conversations choisies dans un Ă©tat dâesprit tel, quâun nerveux et un impressionnable comme vous devait fatalement me laisser agir Ă ma guise, sans sortir de son lit. â Le raisonnement Ă©tait juste. â Je savais donc, en venant ici, quâil y avait une cassette cachĂ©e dans un coffre Ă serrure secrĂšte, et que le sept de cĆur Ă©tait la clef, le mot de cette serrure. Il ne sâagissait plus que de plaquer ce sept de cĆur Ă un endroit qui lui fĂ»t visiblement rĂ©servĂ©. Une heure dâexamen mâa suffi. â Une heure ! â Observez le bonhomme en mosaĂŻque. â Le vieil empereur ? â Ce vieil empereur est la reprĂ©sentation exacte du roi de cĆur de tous les jeux de cartes, Charlemagne. â En effet⊠Mais pourquoi le sept de cĆur ouvre-t-il tantĂŽt le grand coffre et tantĂŽt le petit ? Et pourquoi nâavez-vous ouvert dâabord que le grand coffre ? â Pourquoi ? mais parce que je mâobstinais toujours Ă placer mon sept de cĆur dans le mĂȘme sens. Hier seulement je me suis aperçu quâen le retournant, câest-Ă -dire en mettant le septiĂšme point, celui du milieu, en lâair au lieu de le mettre en bas, la disposition des sept points changeait. â Parbleu ! â Ăvidemment, parbleu, mais encore fallait-il y penser. â Autre chose vous ignoriez lâhistoire des lettres avant que Mme Andermatt⊠â En parlĂąt devant moi ? Oui. Je nâavais dĂ©couvert dans le coffre, outre la cassette, que la correspondance des deux frĂšres, correspondance qui mâa mis sur la voie de leur trahison. â Somme toute, câest par hasard que vous avez Ă©tĂ© amenĂ©, dâabord Ă reconstituer lâhistoire des deux frĂšres, puis Ă rechercher les plans et les documents du sous-marin ? â Par hasard. â Mais dans quel but avez-vous recherchĂ© ?⊠Daspry mâinterrompit en riant â Mon Dieu ! comme cette affaire vous intĂ©resse ! â Elle me passionne. â Eh bien, tout Ă lâheure, quand jâaurai reconduit Mme Andermatt et fait porter Ă lâĂcho de France le mot que je vais Ă©crire, je reviendrai et nous entrerons dans le dĂ©tail. Il sâassit et Ă©crivit une de ces petites notes lapidaires oĂč se divertit la fantaisie du personnage. Qui ne se rappelle le bruit que fit celle-ci dans le monde entier ? ArsĂšne Lupin a rĂ©solu le problĂšme que Salvator a posĂ© derniĂšrement. MaĂźtre de tous les documents et plans originaux de lâingĂ©nieur Louis Lacombe, il les a fait parvenir entre les mains du ministre de la marine. Ă cette occasion il ouvre une souscription dans le but dâoffrir Ă lâĂtat le premier sous-marin construit dâaprĂšs ces plans. Et il sâinscrit lui-mĂȘme en tĂȘte de cette souscription pour la somme de vingt mille francs. » â Les vingt mille francs des chĂšques de M. Andermatt ? lui dis-je, quand il mâeut donnĂ© le papier Ă lire. â PrĂ©cisĂ©ment. Il Ă©tait Ă©quitable que Varin rachetĂąt en partie sa trahison. â Et voilĂ comment jâai connu ArsĂšne Lupin. VoilĂ comment jâai su que Jean Daspry, camarade de cercle, relation mondaine, nâĂ©tait autre quâArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur. VoilĂ comment jâai nouĂ© des liens dâamitiĂ© fort agrĂ©ables avec notre grand homme, et comment, peu Ă peu, grĂące Ă la confiance dont il veut bien mâhonorer, je suis devenu son trĂšs humble, trĂšs fidĂšle et trĂšs reconnaissant historiographe.
Dequoi ravir les fans de ce gentleman cambrioleur des temps modernes, inspirĂ© du personnage de fiction ArsĂšne Lupin, nĂ© de la plume de Maurice Leblanc. Lupin sur Netflix : Omar Sy revĂȘt sonPubliĂ© le 11 juin 2021 16 h 15 Par Amandine Rouhaud Le top dĂ©part de la tant attendue partie 2 de Lupin a Ă©tĂ© donnĂ© ce matin mĂȘme sur Netflix. De quoi connaĂźtre lâĂ©pilogue des aventures du personnage portĂ© par Omar Sy, que Serieously explicite pour vous dĂšs maintenant. Attention, cet article contient dâimportants spoilers sur Lupin partie 2. Câest ce vendredi 11 juin que Netflix a prĂ©sentĂ© Ă ses abonnĂ©s la suite des aventures dâOmar Sy dans la peau dâAssane Diop, ArsĂšne Lupin des temps modernes, toujours en quĂȘte de vĂ©ritĂ© concernant la mort de son pĂšre Babakar. Pour rappel, Ă la fin de la partie 1 on a quittĂ© Assane Ă Etretat, le 11 dĂ©cembre, pour cĂ©lĂ©brer le jour dâArsĂšne Lupin qui marque le jour de lâanniversaire de Maurice Leblanc, lâĂ©crivain du roman en compagnie de son fils Raoul et de Claire, son ex et mĂšre de son fils. Câest pile Ă ce moment que le fils de Diop a Ă©tĂ© enlevĂ© par lâun des hommes de Pellegrini. On retrouve alors Assane, Ă cet instant prĂ©cis, au dĂ©but de la partie 2. Au cours des 5 Ă©pisodes que contient ce deuxiĂšme chapitre, lâĂ©tau va sĂ©rieusement se resserrer autour dâAssane Diop. Notamment par lâintermĂ©diaire de Guedira qui, depuis le dĂ©but, est sur la bonne piste. Piste qui le conduit Ă©galement jusquâĂ Etretat et auprĂšs dâAssane. Les premiers Ă©pisodes de la partie 2 nous permettent, en filigrane, dâen savoir plus sur le lien qui unit Assane et Claire. En premier plan, lâintrigue avance notamment du cĂŽtĂ© de Guedira qui sâoctroie les bonnes grĂąces de Lupin en sauvant son fils de la mort. Kidnapper Raoul, le fils de Lupin, nâest quâun prĂ©texte pour Pellegrini pour attirer Assane Diop vers lui. Depuis la partie une, les deux hommes jouent, disons-le, au chat et Ă la souris. Et, pour le dire franchement, dans cette partie 2 ça commence Ă vraiment puer pour Lupin. Claire nâen peut plus de ses histoires et des dangers quâil fait courir Ă sa famille, Guedira est un peu troublĂ© dâĂȘtre sur la bonne piste et Pellegrini ne veut quâune seule chose la tĂȘte dâAssane. Il envoie dâailleurs LĂ©onard, lâhomme du train, directement chez Assane pour le tuer. RĂ©sultat des comptes, il se fera lui-mĂȘme Ă©trangler pendant quâAssane se prĂ©pare Ă manger en Ă©coutant la musique. AprĂšs cet Ă©pisode, les policiers connaissent dĂ©sormais lâadresse de Diop et vont chez lui rĂ©quisitionner les piĂšces Ă convictions. Assane Diop construit sa revanche Lupin, lui, maintenant que son fils est sain et sauf, nâa quâun objectif faire tomber Pellegrini et Dumont, qui sont Ă la tĂȘte dâune corruption monumentale qui a menĂ© vers la mort plusieurs personnes dont Babakar, si vous suivez. Pour ça, Assane Diop mise sur deux choses resĂ©duire Juliette Pellegrini, la fille dâHubert et faire capoter lâĂ©norme concert de charitĂ© organisĂ© par les Pellegrini au théùtre du ChĂątelet. Concert prĂ©texte dâune levĂ©e de fond oĂč Pellegrini compte bien se mettre les 3/4 des dons directement dans la poche. Pour ça, Assane et Ben, son BFF, se mettent en quĂȘte de recruter un troisiĂšme larron qui officierait comme conseiller financier auprĂšs de Pellegrini, pour sâassurer quâil compte bel et bien chaparder ce beau pĂ©cule offert par de gĂ©nĂ©reux donateurs. Câest ici quâentre en piste un petit nouveau fan dâArsĂšne Lupin et roi du camouflage, Courbet. Il se fait passer pour un gestionnaire de patrimoine auprĂšs de Pellegrini, lui assurant vouloir lâaider Ă capitaliser toujours plus sa richesse. Naturellement, Diop et Benjamin ne font que collecter le plus dâinformations possibles pour faire tomber Dumont et Pellegrini en grandes pompes le soir du concert. Lupin et Guedira, un nouveau duo En parallĂšle, on a dit toute Ă lâheure que les choses commençaient Ă sentir mauvais pour Diop⊠Guedira sait clairement quâAssane et Lupin ne font quâun et lâhomme le plus recherchĂ© de France en profite pour lui offrir des indices bien cachĂ©s menant vers Pellegrini et Dumont. Assane sait quâil nâest pas tout blanc, mais ses actes sont moindres comparĂ© Ă une escroquerie tĂąchĂ©e de sang qui se chiffre en millions. DĂ©sormais, et grĂące Ă Guedira, la police possĂšde les piĂšces justes pour incriminer les deux hommes que personne ne soupçonne. Le concert approche et tout le monde sait quâAssane sera prĂ©sent, câest Ă©vident. Il ne peut quây assister pour clore en beautĂ© ce quâil a longuement prĂ©parĂ©. Usant de toujours plus de ruses, et Ă©paulĂ© par Courbet et Ben, Assane sâinfiltre au théùtre du ChĂątelet et prĂ©pare sa confrontation avec Pellegrini. Le concert dĂ©bute et sur fond de musique classique qui sâintensifie au rythme des scĂšnes, Diop se faufile jusquâĂ la loge privĂ©e de Pellegrini. Le menaçant dâun couteau sous la gorge, il parvient Ă lui soutirer la vĂ©ritĂ©. Il a bel et bien engagĂ© Babakar, le pĂšre dâAssane, dans le but de lui faire porter le chapeau du vol du collier de la reine pour prĂ©texter sa perte aux assurances et rĂ©colter une somme astronomique. Ce serait mal connaĂźtre Assane que de sâimaginer quâil nâa pas enregistrĂ© tous les aveux de Pellegrini pĂšre. DĂ©marre alors une immense course poursuite contre Assane Diop jusque dans les hauteurs du théùtre, pendant que la police se rend jusquâau concert pour arrĂȘter Dumont et Pellegrini. Un chassĂ© croisĂ© Ă©tonnant qui conduit Assane Diop Ă renouer avec ses costumes habituels pour Ă©chapper aux hommes de Pellegrini et rĂ©ussir Ă prendre la fuite de façon spectaculaire sur un bateau sur la Seine. Tandis que Ben et Courbet quittent le théùtre de leur cĂŽtĂ©, sains et saufs. La scĂšne ultime de Lupin, Partie 2 Alors que lâon voit Dumont et Pellegrini chacun dans une voiture de police, arrĂȘtĂ©s, Assane Diop file. Il donne rendez-vous Ă Claire et Raoul Ă ce quâils appellent âLe Pont de Raoulâ, un pont de Paris oĂč, soi-disant, le prĂ©nom de Raoul aurait Ă©tĂ© choisi. Ce que les deux ne savent pas, câest que Lupin, qui a visiblement compris quâil Ă©tait potentiellement dangereux pour son fils, vient leur faire ses adieux. Assane Diop dĂ©cide de partir, sans que lâon ne sache ni oĂč, ni combien de temps. Une seule promesse est faite il reviendra. Ă juste titre, une troisiĂšme partie de Lupin a dâores et dĂ©jĂ Ă©tĂ© annoncĂ©e. Nous nâen avons donc pas fini avec le gentleman cambrioleur parisien campĂ© par Omar Sy. Amandine Rouhaud Journaliste ArsĂšneLupin, L'enquĂȘte pour tout savoir sur le gentleman cambrioleur, ArsĂšne Lupin, Didier Roth-Bettoni, Privat. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de rĂ©duction . T2 ArsĂšne Lupin, les origines Eazycomics 121 ArsĂšne fait son Ă©ducation Ă l'internat de la Croix des Wahls. Il s'y est fait des complices insĂ©parables, ArĂšs del Sarto et BĂ©ranger de la Motte. Mais cette belle amitiĂ© vole en Ă©clat lorsqu' ArsĂšne et BĂ©ranger rencontrent AthĂ©na, la sĆur d'ArĂšs leurs rivalitĂ©s de jeu deviennent sĂ©rieuses, pour conquĂ©rir le cĆur de la belle. De son cĂŽtĂ©, le comte de la Marche tombe dans la triste machination des Lombards, qui lui ont envoyĂ© une femme ressemblant comme deux gouttes d'eau Ă son Ă©pouse dĂ©funte. ArsĂšne l'ignore encore mais l'indomptable conte semble cette fois vaincu...